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Etude de la productivité et de la stabilité du sorgho et du maïs en champs paysans. Cas de Siramana (Sikasso)

Sanogo Abdramane. 2004. Etude de la productivité et de la stabilité du sorgho et du maïs en champs paysans. Cas de Siramana (Sikasso). Katibougou : IPR-IFRA, 19 p. Mémoire de fin d'études : Agronomie : Institut polytechnique rural de formation et de recherche appliquée

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Résumé : Sanogo Abdramane : Etude de la productivité et de la stabilité et du sorgho et du maïs en champs paysans. Cas de Siramana (Sikasso). Le sorgho est une céréale qui possède de nombreux atouts en particulier la souplesse et la rusticité dans l'agriculture paysanne et des usages multiples dans l'alimentation des populations. Les variétés locales cultivées sont adaptées aux nombreuses conditions écologiques rencontrées. Malgré cette adaptation des variétés locales, les rendements plafonnent et l'augmentation de la production de cette céréale reste liée à l'augmentation des superficies cultivées. En zone sud du Mali, l'augmentation de la fertilité des sols, entraîne une demande importante pour l'intensification des cultures céréalières. Comme les variétés locales de sorgho possèdent des performances faibles et valorisent moins les intrants, elles se trouvent marginalisées au profit du maïs. Ce phénomène de substitution de la céréale traditionnelle par le maïs à se traduit par une érosion variétale du sorgho. C'est dans ce contexte d'intensification des cultures céréalières que le CIRAD, l'IER, l'ICRISAT et l'IPR/IFRA de Katibougou ont initié le projet "agrobiodiversité du Sorgho". La présente étude a été réalisée sur la base d'essais multi locaux implantés dans le terroir de Siramana avec 2 grands objectifs: - comparer la productivité du sorgho et du maïs dans les mêmes conditions de culture; - comparer entre elles et vis à vis d'un témoin (maïs et sorgho) les différentes variétés de sorgho améliorées: adaptabilité, stabilité, potentiel de rendement et qualités organoleptiques. Le protocole expérimental de cet essai est réalisé à partir d'un bloc de Fisher (blocs dispersés) chez 10 paysans où chaque paysan constitue un bloc. L'essai comprend 4 variétés améliorées de sorgho, une variété locale issue du village de Siramana et une variété de maïs (variété la plus cultivée de la zone). Les facteurs étudiés sont les variétés et la fertilisation. L'analyse de la phénologie montre qu'à l'exception d'une variété trop précoce (V4), toutes les variétés de sorgho étudiées sont photopériodiques et bien adaptées à la région de Sikasso. L'analyse de la variance montre que l'interaction variété x fertilisation entre le maïs et les sorghos est hautement significative. Avec fertilisation le maïs bat les sorghos. Sans fertilisation les sorghos sont nettement plus productifs. L'apport de fertilisants fait passer le rendement du maïs de 835 à 2718 kg/ha tandis que les rendements moyens du sorgho passent de 1173 à 1765 kg/ha. L'analyse de la stabilité montre une grande diversité entre les paysans et permet de comparer le sorgho et le maïs par leur réponse à la variation de l'environnement. Cette analyse met aussi en évidence un comportement étrange de la variété locale qui ne valorise pas l'apport de fertilisant. Son rendement décroît même sur les sols les plus fertiles. Il y a peut être une interaction avec la sécheresse observée en 2004. L'engrais aurait amené cette variété à produire un excès de biomasse entraînant un épuisement plus rapide de la réserve en eau du sol. Ces résultats montrent clairement pourquoi, en zone sud, les variétés améliorées de sorgho diffusent peu en milieu paysan, d'une part leur rendement moyen n'est pas sensiblement supérieur à la variété locale et d'autre part si le paysan dispose de fertilisant et d'un sol fertile il a tout intérêt à cultiver le maïs. En revanche, sur les moins bons sols, même avec de l'engrais, le sorgho apparaît plus rentable. Nos chiffres montrent le progrès réalisé par le programme d'amélioration puisque des variétés améliorées de tailles courtes et photopériodiques sont maintenant disponibles. Il s'agit à présent d'en améliorer les composantes du rendement pour approcher de la productivité du maïs qui, cette année, ne dépasse pas 4500 kg/ha dans les meilleures situations.

Auteurs et affiliations

  • Sanogo Abdramane, IPR-IFRA (MLI)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/533272/)

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