Devenir du cadusafos sur des sols volcaniques de Guadeloupe sous culture bananière

Lazrak El Ghali. 2005. Devenir du cadusafos sur des sols volcaniques de Guadeloupe sous culture bananière. Vandoeuvre-lès-Nancy : INPL, 23 p. Mémoire DEA : Science du sol : Institut national polytechnique de Lorraine

Titre anglais : Cadusafos behavior in Guadeloupean volcanic soils under banana plantations

Résumé : La monoculture intensive de la banane induit une pression parasitaire importante. En particulier, le développement des nématodes nécessite le recours intensif aux nématicides dont le cadusafos est un des plus utilisés. En Basse-Terre (Guadeloupe), les bananeraies sont cultivées sur des sols dont la pédogenèse et l'organisation sont conditionnées par une pluviométrie fortement variable avec l'altitude. Les sols: andosols perhydratés, andosols, sols bruns andiques et sols brun-rouille à halloysite représentent dans cet ordre la séquence topo-climatique locale typique des sols issus de projections volcaniques récentes. L'influence de facteurs pédologiques sur le devenir du cadusafos a été recherchée le long d'une séquence topo-climatique avec différents types de sols agricoles. La nature et le nombre des échantillons de sols ont été choisis pour permettre de caractériser l'effet de la variabilité spatiale des constituants des sols sur les propriétés de rétention et de dégradation du cadusafos. Les isothermes d'adsorption et de désorption ainsi que les cinétiques de dégradation du cadusafos ont été obtenues dans des conditions contrôlées de laboratoire avec l'utilisation du 14C-cadusafos. Ces expériences ont montré que l'adsorption est positivement corrélée avec la teneur en carbone organique dans les horizons Ap. Cela provoque une diminution de la rétention le long de la toposéquence avec une adsorption plus importante dans les andosols que dans les sols brun-rouille à halloysite. Dans les horizons Ap, l'adsorption est plus élevée et moins réversible que dans les horizons B. Dans les horizons B, aucun facteur pédologique considéré n'a pu expliquer la variation de la rétention du cadusafos le long de la toposéquence. Les expériences d'incubation ont permis de mettre en évidence l'augmentation de la rétention du cadusafos avec le temps. Comme pour la rétention, on assiste à un gradient dans la persistance du cadusafos le long de la toposéquence avec une dégradation plus rapide dans les horizons Ap des andosols (DT50 = 15 j) que des sols brun-rouille à halloysite (DT50 = 30 j). Le couplage rétention-dégradation conditionne les risques de lixiviation. Ces risques ont été évalués à l'aide d'un indice (GUS) qui a permis de classer le cadusafos à risque élevé de lixiviation dans les horizons B au moment de l'application et à risque intermédiaire à faible à la fin de l'incubation. Dans les horizons Ap, le cadusafos a été classé à risque intermédiaire au moment de l'application et à faible risque de lixiviation à la fin de l'incubation. Suite à la dégradation et à l'augmentation de la rétention, le risque de lixiviation a diminué au cours de l'incubation. Cette évaluation est cependant insuffisante car le climat et les phénomènes de transport ne sont pas pris en compte.

Classification Agris : P33 - Chimie et physique du sol

Auteurs et affiliations

• Lazrak El Ghali, INPL (FRA)

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/533590/)

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