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Plant parasite control and soil fauna diversity

Lavelle Patrick, Blouin Manuel, Boyer Johnny, Cadet Patrice, Laffray Daniel, Pham-Thi Anh-Thu, Reversat Georges, Settle William, Zuily Yasmine. 2004. Plant parasite control and soil fauna diversity. Comptes Rendus. Biologies (327) : 629-638.

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Titre français : Contrôle des parasites et diversité de la faune du sol

Liste HCERES des revues (en SHS) : oui

Thème(s) HCERES des revues (en SHS) : Psychologie-éthologie-ergonomie

Résumé : Les sols abritent une faune très diverse par le nombre des espèces recensées (plusieurs centaines dans un site naturel donné) et par les fonctions accomplies. Les conditions particulières du milieu, la compacité et la faible qualité des ressources organiques disponibles favorisent de nombreuses interactions entre ces organismes. Les plus gros invertébrés de la macrofaune capables de creuser et de mélanger la terre affectent de façon significative les conditions de vie des organismes plus petits, la mésofaune qui colonise la porosité remplie d'air, la microfaune et la microflore qui mènent une vie aquatique dans les micropores et les capillaires remplis d'eau. On décrit ainsi dans cet article un effet dépresseur des vers de terre sur les populations de nématodes du riz, dans des dispositifs de laboratoire. Une expérience montre que le ver de terre géophage africain Millsolnia anomala limite la multiplication du nématode phytoparasite Heterodera sacchari dans la rhizosphère du riz, tout en stimulant directement l'aptitude de la plante à se défendre. D'autres expériences montrent que la diversité des pathogènes eux-mêmes peut atténuer leur effet; c'est le cas des nématodes phytoparasites du mil qui, bien que plus nombreux à la sortie d'une jachère, n'exercent pas d'effet pathogène, en liaison possible avec un effet de compétition entre ces espèces. L'emploi systématique des pesticides, s'il semble régler le problème posé par les parasites à court terme, a le plus souvent des effets très négatifs à long terme, avec de sérieux effets sur la santé des écosystèmes et la santé publique. Dans des rizières de Java, on a montré que les prédateurs généralistes qui contrôlent les herbivores du riz se nourrissent d'invertébrés détritivores et planctonivores, avant de s'attaquer, plus tard dans la saison, aux ennemis des cultures, lorsque ceux-ci commencent à se multiplier. L'application systématique de pesticides en début de culture, en diminuant les populations de détritivores, limite la capacité des prédateurs généralistes à contrôler les parasites dont le nombre augmente fortement; à l'inverse, l'apport de matière organique, qui augmente les populations de détritivores, augmente le nombre des prédateurs généralistes et leur capacité à contrôler les herbivores qui attaquent le riz, notamment l'homoptère Nilaparvata ligens. Les pratiques de gestion intégrée des ennemis des cultures doivent tenir compte de ces effets et intégrer leur prise en compte dans les approches de recherche participative avec les agriculteurs et les actions de formation qui permettent leur diffusion. Pour citer cet article: P. Lavelle et aL, C. R. Biologies 327 (2004). © 2004 Académie des sciences. Published by Elsevier SAS. All rights reserved.

Classification Agris : P34 - Biologie du sol

Auteurs et affiliations

  • Lavelle Patrick, IRD (FRA)
  • Blouin Manuel, IRD (FRA)
  • Boyer Johnny, CIRAD-CA-GEC (REU)
  • Cadet Patrice, SASA (ZAF)
  • Laffray Daniel, IRD (FRA)
  • Pham-Thi Anh-Thu, IRD (FRA)
  • Reversat Georges, IRD (FRA)
  • Settle William, FAO (ITA)
  • Zuily Yasmine, IRD (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/534573/)

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