Mve Beh Jean Hervé. 2006. Contribution à l'amélioration de l'élevage du patomochère (Potamochoeurs porcus) au Gabon : mise en évidence des chaleurs et évaluation du potentiel de croissance des jeunes. Montpellier : UM2, 51 p. Mémoire de master 2 : Biologie géosciences agroressources et environnement. Productions animales en régions chaudes : Université Montpellier 2
Résumé : Le Gabon dispose d'une importante diversité faunique. Cette ressource joue depuis la nuit des temps, un rôle important sur les plans économique, social et de la sécurité alimentaire. Cependant, au cours des dernières années, sous l'influence de plusieurs facteurs (démographie, forces du marché, exploitations forestière et minière, politiques d'élevage inadaptées etc.) qui favorisent la chasse commerciale au détriment de la chasse de subsistance, cette biodiversité s'érode de façon alarmante. Parmi les solutions identifiées pour entre autres concilier le droit des populations à consommer du gibier, développement économique, diminution de la pauvreté et conservation des ressources génétiques figure relevage du gibier objet de la présente étude. Le potamochère (Potamochoerus porcus) figure parmi les espèces les plus appréciées, les plus prélevées et donc les plus menacées du Gabon. Il représente en effet, près de 30% de la biomasse totale des carcasses présentes sur les étals de gibier, toutes espèces confondues. Cette étude s'inscrit dans le cadre du programme d'élevage en captivité mis en place par la Sodepal dans l'espoir de proposer une alternative pour la lutte contre la forte pression de braconnage exercée sur les populations sauvages de cette espèce. Une meilleure compréhension des comportements reproducteurs et donc une bonne gestion de la reproduction, une évaluation du potentiel de croissance des jeunes à l'engrais et une estimation de la répartition spatio temporelle des matières premières pour l'alimentation sont essentielle pour améliorer le programmes actuel d'élevage en captivité de l'espèce à la Sodepal. Dans cet optique, des échantillons fécaux ont été obtenus tous les deux jours à partir de femelles adultes de sept ans et plus. Des analyses pour quantifier les métabolites hormonaux dans les échantillons fécaux des femelles ont été faites. Des observations continues entre 9h30 et 11h30, ont fourni les données comportementales à analyser. Parallèlement, la croissance pondérale des jeunes a été suivie au moyen de pesées mensuelles. De même, un inventaire de la disponibilité spatio-temporelle des sous produits agroalimentaires potentiellement intéressant pour l'alimentation du potamochère a été réalisé. Les résultats préliminaires suggèrent qu'il existe bien des modifications de comportements imputables aux chaleurs chez le potamochère même s' ils ne sont pas spécifiques à cette espèce. Il semble également se dégager qu'il existe une corrélation négative entre l'intensité desdits comportements et la place qu'occupe la femelle dans la hiérarchie du groupe. La croissance moyenne des jeunes à l'engrais, évaluée par pesées mensuelles était de 170 g/jour. un meilleur GMQ (250 g/jour) a cependant été obtenu avec des restes de restaurant. Sur la base de ces premières données, il semble possible avec une alimentation moyenne à l'instar des sous produits agroalimentaires recensés, d'obtenir un animal de 50 kg en moins d'un an, ce qui est très proche de ce que l'on obtient en élevage paysan avec des porcs au bagage génétique moyen. Cette performance somme toute moyenne est tout a fait acceptable, si l'on considère que le potamochère contrairement au porc n'a pas à ce jour fait l'objet d'une quelconque sélection sur la croissance et les besoins spécifiques de cet animal demeurent inconnus.
Classification Agris : L52 - Physiologie animale - Croissance et développement
Auteurs et affiliations
- Mve Beh Jean Hervé, CIRAD-EMVT-US Formation en élevage (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/536440/)
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