Ninio Camille. 2006. Les auxiliaires vétérinaires : conditions de réussite et perspective dans les réseaux d'épidémiosurveillance. Montpellier : UM2, 31 p. Mémoire de master 2 (Synthèse bibliographique) : Biologie géoscience agroressources et environnement. Productions animales en régions chaudes : Université Montpellier 2
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Résumé : Avant même l'indépendance, dans certains pays d'Afrique, les auxiliaires vétérinaires sont utilisés comme traducteurs intermédiaires entre services de l'Etat et leur communauté (communication, vaccination). Vers 1980, les instances qui se préoccupent de développement redécouvrent le concept d'auxiliaire, caché derrière les très nombreuses dénominations. La mise en place d'auxiliaires vétérinaires semble être un bon moyen d'impliquer les communautés de façon participative dans la santé animale de base et d'utiliser les connaissances de la médecine éthnovétérinaire existant dans ces communautés. Et ce, dans un contexte de crise économique général et de crises plus spécifiques à certains pays. L'objectif général commun à tous ces projets de mise en place d'auxiliaires de santé animale est de pourvoir en soins de base les animaux des éleveurs les plus inaccessibles et démunis. La surveillance épidémiologique ainsi que des objectifs politiques sont sous-jacent à certains projets. La capitalisation à partir des expériences de terrain a pu se diffuser au cours de séminaires internationaux, et a abouti à la formulation de recommandations, méthodes pour la sélection, la formation des auxiliaires vétérinaires. Le séminaire de Bujumbura, en 1984, décrit le profil, les fonctions et le statut des auxiliaires. Ainsi, ces auxiliaires vétérinaires doivent être reconnus par la communauté dont ils sont issus, être stables dans celle-ci, en exerçant une activité d'élevage par exemple. La formation vise l'acquisition de compétences nécessaires à leurs fonctions. Ceci est réalisé grâce à une formation surtout pratique et qui privilégie les méthodes participatives d'enseignement. Leur encadrement par des vétérinaires est essentiel. Les facteurs d'échecs tiennent à une mauvaise sélection, des lacunes dans la formation, en particulier sur les notions de gestion. La question de la pérennité des auxiliaires est tributaires des relations entre prestataires de services en développement et les gouvernements des pays concernés. Leur statut est légalisé, malgré les réticences premières: les expériences de terrain et études rétrospectives confirment que les auxiliaires vétérinaires sont des acteurs compétents, et que les éleveurs sont prêts à payer pour leurs services. Leur pérennité pourrait aussi être assurée à travers leur structuration en associations par exemple. Enfin, dans le contexte actuel, la mise en place de réseaux d'épidémiosurveillance prend toute son importance. Ils tendent à se privatiser, et à intégrer les auxiliaires vétérinaires lorsqu'ils sont présents. En effet, ce sont des acteurs compétents, permanents, et les plus proches des éleveurs dans bien des cas, donc à même de collecter les informations sanitaires. Leur place dans le réseau d'épidémiosurveillance est d'autant plus justifiée lorsque les vétérinaires sont trop éloignés des élevages à surveiller, et qu'il existe déjà des formateurs qui sont chargés de contrôler mensuellement le travail des auxiliaires. D'après la FAO, la surveillance des maladies au travers de ces réseaux bénéficierait d'une grande sensibilité.
Classification Agris : L70 - Sciences et hygiène vétérinaires - Considérations générales
Auteurs et affiliations
- Ninio Camille, CIRAD-EMVT-US Formation en élevage (FRA)
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/536529/)
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