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Petit élevage et agroforesterie : une réponse possible à la simulation économique des systèmes agro-pastoraux des hauts plateaux du Burundi

Richard Christian. 1994. Petit élevage et agroforesterie : une réponse possible à la simulation économique des systèmes agro-pastoraux des hauts plateaux du Burundi. Créteil : Université de Paris-Val-de-Marne, 153 p. Mémoire DESS : Gestion des systèmes agro-sylvo-patoraux en zone tropicales : Université de Paris-Val-de-Marne

Mémoire
Texte intégral non disponible.

Résumé : Démographie et dégradation des sols ont été très souvent liées à la problématique des régions chaudes d'altitude. Le climat, et de façon générale le contexte agronomique, ont été de tous temps propices à l'intensification des cultures et des systèmes de production. Les hauts plateaux du Burundi n'échappent pas à cette règle qui veut que l'accroissement des populations entraîne une dégradation irréversible des terres. Pourtant, et malgré l'adaptation des paysans à l'évolution de leur système d'exploitation, c'est la crise de moyens que connaissent les petites exploitations qui reste le véritable déterminant de la dégradation des sols. Une crise qui met en évidence un processus de paupérisation déjà reconnu dans les années 1980: main d'oeuvre et moyens financiers insuffisants, érosion et baisse de la fertilité des sols, réduction des surfaces et décapitalisation. Pour répondre à cette problématique, une question s'impose: quelle stratégie peut-on mettre en oeuvre qui soit adaptable à la situation et à l'évolution des systèmes de production ? Dès les années 1970, la politique de développement du pays a lancé un certain nombre de projet de développement rural dont les projets agro-pastoraux Bututsi-Sud et Mugamba-Nord sur la Crête Zaire Nil, voulant en quelque sorte contrecarrer ce processus. Mais le projet Mugamba-Nord (pour ne citer que celui-ci) s'est orienté avant tout vers une politique d'aménagement. Par la réalisation d'organisation et d'infrastructures lourdes embocagement, rotation des pâturages, réfection de bains détiqueurs..., le projet durant sept ans a fait abstraction de véritables actions appropriées aux besoins des paysans-éleveurs. Des besoins qui restent liés avant tout à l'accroissement de leur revenu monétaire et de la quantité de fumure organique utilisable pour leur exploitation. Prenant conscience de ce handicap les responsables du projet en 1984-1985 ont misé sur une plus grande intégration de l'élevage à l'agriculture, orientant leurs actions sur des thèmes directement adaptables aux exploitations paysannes: fermette bovine et conduite d'élevage, étable fumière, volet élevage ovin et agroforesterie. De l'ensemble de ces thèmes, on peut penser que l'introduction d'un nouveau mode d'élevage du petit bétail résolument plus intensif, auquel on associerait la plantation d'arbustes fourragers ayant un rôle sur la fertilité des sols, soit une première réponse possible à la crise des exploitations. En créant un volet ovin/agroforesterie l'objectif était donc de répondre aux besoins agricoles et économiques des petites exploitations par l'introduction d'un élevage plus performant. Un mode d'élevage qui devait s'adapter à la stabulation, être pourvoyeur de fourrage et protecteur des sols grâce à l'association agroforestière graminées-arbustes fourragers, et être pourvoyeur de matière organique nécessaire à la pérennité des exploitations. Les réalisations qui ont suivi cette orientation l'ont été en fait à trois niveaux: - sur un plan infrastructurel, par l'aménagement d'une station de contrôles et de diffusion de géniteurs ovins, et l'aménagement de parcelles fourragères et agroforestières en station et en milieu paysan; - sur un plan technico-scientifique, par l'analyse et les contrôles de performances effectués sur les troupeaux ovins locaux et en provenance de l'ISAR, ainsi que par la sélection d'animaux à diffuser; - enfin, sur un plan formation-vulgarisation, par la formation des paysans et du personnel de station au nouveau mode de conduite d'élevage, à la plantation de haies et de parcelles fourragères agroforestières, et à la construction de bâtiments et matériaux d'élevage en milieu paysan. C'est au travers de résultats quantifiables sur la diffusion de géniteurs et de plants agroforestiers, croissants de 1985 à 1989, que l'on peut avoir une première estimation de l'impact des réalisations en milieu rural. Par une première réponse des paysans-éleveurs, on peut déjà affirmer que la modélisation des fermette

Auteurs et affiliations

  • Richard Christian, Université de Paris-Val-de-Marne (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/541239/)

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