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Développement racinaire de chênes en compétition avec une graminée en Lorraine : transfert de méthodologie d'étude au Burundi

Nindereye Barthélemy. 1999. Développement racinaire de chênes en compétition avec une graminée en Lorraine : transfert de méthodologie d'étude au Burundi. Créteil : Université de Paris-Val-de-Marne, 64 p. Mémoire DESS : Gestion des systèmes agro-sylvo-pastoraux en zones tropicales : Université de Paris-Val-de-Marne

Mémoire
Texte intégral non disponible.

Titre anglais : Root development of oaks in competition with a grass, in Lorraine (France) : methodology transfert to Burundi

Résumé : Une analyse de la situation au Burundi montre que les produits ligneux sont insuffisants pour les besoins de la population. Les orientations récentes se tournent vers l'agroforesterie et la foresterie rurale de façon à intégrer les cultivateurs dans la politique de reboisement. Pour mener à bien cette politique, il est nécessaire de disposer d'informations approfondies sur les espèces ligneuses utilisables en association avec les cultures basses. La question de la concurrence entre ces deux types de végétaux est ainsi posée. Notre travail réalisé à l'INRA de Nancy (France) abordait cette question sous l'angle de l'analyse de la compétition racinaire entre un jeune ligneux, le chêne sessile, et une plante herbacée de la famille des graminées, la canche cespiteuse. Une analyse bibliographique nous a permis de faire le point des méthodes d'étude des racines, et de choisir les plus appropriées pour le modèle étudié. Le support de l'étude était un dispositif expérimental comparant 3 modalités expérimentales (chêne désherbé, chêne dans la canche entouré ou non d'un paillage plastique) avec une irrigation permanente limitant la compétition pour l'eau. Le nombre élevé de plants doit permettre des prélèvements destructifs réguliers pendant toute la durée de l'essai (5 ans). Notre travail est réalisé en début de 2ème année, et porte sur les premiers échantillons de plants excavés. Les jeunes chênes ont été prélevés par excavation manuelle et les racines caractérisées par leur ordre d'apparition. Le dénombrement des extrémités racinaires et les mesures de longueur ont été permis de comparer les racines des différents ordres. Celles d'ordre 1, les pivots, ont eu une croissance orthotrope limitée par un horizon de sol argileux proche de la surface (30-40 cm). Les racines d'ordre 2 à croissance plus plagiotrope ont eu une croissance beaucoup plus grande leur permettant de prospecter le milieu. Les racines des 3 niveaux d'ordre suivants étaient encore peu développées. Les racines de canche ont été obtenues avec une tarière prélevant des carottes de sol, et ont été dénombrées et mesurées par tranche de sol. Très élevée en surface, la densité de racines décroissait rapidement en profondeur à l'approche de l'horizon argileux (30 cm). Les racines de chêne ont montré une tendance à s'enfoncer un peu plus profondément dans le plancher argileux que la canche. Si cette tendance se confirmait par la suite, elle pourrait être interprétée comme une réponse à la compétition racinaire de la graminée. Les méthodes d'excavation et de description racinaires utilisées dans le cadre de notre travail peuvent servir de modèle de référence au Burundi. Elles pourraient permettre de caractériser le développement racinaire des espèces associées. On pourrait également associer à ces études l'analyse des conséquences d'une association sur la biomasse totale. Cette perspective laisse envisager une large application dans le suivi-évaluation des systèmes agroforestiers.

Auteurs et affiliations

  • Nindereye Barthélemy, Université de Paris-Val-de-Marne (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/541272/)

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