Serin Soizic. 2007. L'élevage d'alpagas dans le département d'Ancash, Pérou. Analyse zootechnique et pré-étude de la mise en place d'un suivi zootechnique grâce au logiciel laser. Montpellier : UM2, 50 p. Mémoire de master 2 : Biologie géosciences agroressources et environnement. Productions animales en régions chaudes : Université Montpellier 2
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Résumé : L'alpaga, petit camélidé domestiqué parfaitement adapté aux conditions extrêmes de montagne est élevé traditionnellement au Pérou pour sa production de fibre, un produit de luxe destiné essentiellement à l'exportation. Alors que dans le sud du Pérou, zone de forte concentration d'alpagas, l'élevage de ces animaux est une ressource économique non négligeable, les résultats obtenus par les troupeaux de la région Ancash sont très en dessous de leur potentiel. Afin de mieux évaluer la situation, une analyse zootechnique a été réalisée au sein des trois zones rassemblant l'essentiel des alpagas de cette région: la Cordillère Blanche, la Cordillère Noire et le Conchucos. Sept élevages ont été étudiés grâce à un questionnaire d'enquête de type zootechnique. Parallèlement, une pré-étude de la mise en place d'un suivi zootechnique des élevages d'alpagas a été menée par le biais d'entrevues informelles. Les résultats obtenus mettent en évidence plusieurs éléments limitants le développement de ces élevages. Le premier facteur concerne les performances animales : - Avec une productivité numérique au sevrage de 40 % et un sex ratio évalué à 1 mâle adulte pour 6 femelles adultes, le nombre de produits annuels est insuffisant pour assurer un renouvellement satisfaisant du troupeau et réaliser une sélection efficace des reproducteurs. - Bien que près de 80 % de l'effectif d'alpagas possède une toison blanche (mieux valorisée que celle de couleur), la fibre de ces animaux est de qualité grossière c'est-à-dire de diamètre supérieure à 32 microns. Le second facteur limitant est la conduite du troupeau. Les mâles et femelles sont conduits coQiointement, ce qui inhibe le comportement sexuel du mâle ; tous les alpagas en âge d'être tondus ne le sont pas diminuant ainsi la masse de fibre récoltée et aucun traitement contre les endoparasites n'est appliqué alors que l'infection par la sarcosystose entraîne de lourdes pertes à la production. Concernant les paramètres d'exploitations, bien qu'ils soient très hétérogènes, les troupeaux sont globalement en situation de croissance numérique mais sont peu exploités. Enfin, les facteurs exogènes tels que l'absence de filière viande d'alpaga ou le prix de vente de la fibre très variable mais to~iours faible (entre 1,4 et 3,5 Us$ /kg) sont également un frein au développement de ces élevages. La mise en place d'un suivi d'élevage est un projet très pertinent dans un contexte de faible connaissance technique, cependant il nécessite au préalable la prise de conscience par les éleveurs qu'un tel travail constitue un support efficace à l'amélioration des productions. La portée de cette étude est limitée par le nombre réduit d'enquêtes réalisées et par le manque de précision des informations récoltées. Elle a cependant permis de définir certaines des contraintes qui limitent le développement de ces élevages et de rendre compte de la nécessité d'une approche pluridisciplinaire, qu'induit une étude réalisée dans un contexte de rupture de tradition d'élevage.
Classification Agris : L01 - Élevage - Considérations générales
U10 - Informatique, mathématiques et statistiques
Auteurs et affiliations
- Serin Soizic, CIRAD-BIOS-US Formation en élevage (FRA)
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/542490/)
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