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Utilisation conjuguée des eaux de surface et des eaux souterraines dans le périmètre irrigué de Beni-Amir (Maroc) : de l'analyse à la modélisation

Thomas Vincent. 2001. Utilisation conjuguée des eaux de surface et des eaux souterraines dans le périmètre irrigué de Beni-Amir (Maroc) : de l'analyse à la modélisation. Montpellier : UM2, 108 p. Mémoire DEA : Sciences de l'eau dans l'environnement continental : Université Montpellier 2

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Résumé : Le périmètre irrigué de Beni-Amir, dans la région du Tadla au Maroc connaît depuis quelques années une pénurie en eau de surface pour l'irrigation entraînant un recours au pompage par les agriculteurs dans une nappe de qualité globalement médiocre, afin de combler ce déficit. L'Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Tadla s'interroge ainsi sur la pérennité du système en terme de dynamique de cette nappe et de qualité des sols (salinité et sodicité) dans un contexte de diversification des spéculations, de pénurie chronique en eau de surface et de libéralisation des assolements. Dans cette étude, nous nous sommes proposé d'analyser, à différentes échelles hydrauliques, la gestion des différentes ressources en eau afin de comprendre dans un premier temps quelles peuvent être les tendances évolutives du périmètre et les attentes des acteurs concernés par ces évolutions. Puis nous avons évalué, toujours à différentes échelles, l'évolution de certaines prises secondaires et certains tertiaires en terme de recharge de la nappe et de qualité des sols sous différentes conditions de pompage. Enfin nous avons proposé une architecture de modèle intégré qui puisse aller dans le sens d'une aide à la compréhension des impacts de nouvelles perspectives de gestion de l'eau. Ainsi, les principaux résultats de l'étude montrent que les règles tactiques de distribution de l'eau dans le périmètre de Beni-Amir s'avèrent être théoriquement égalitaires dans le contexte actuel de pénurie en eau de surface, répondant ainsi à l'objectif de l'office. Les règles opérationnelles laissent quant à elles un peu plus de liberté aux aiguadiers pour distribuer les dotations. A ce niveau, il a été démontré que l'organisation du tour révèle un soucis permanent de satisfaction des prévisions établies. L'agriculteur reçoit donc dans la mesure du possible la dotation qui lui est réservée. Mais malgré ces règles de gestion théoriquement égalitaires, il existe des différences de consommation à l'échelle des prises secondaires (différence amont/aval notamment) et une grande hétérogénéité à l'échelle des tertiaires. Les raisons peuvent être très diverses (état et dimensionnement du réseau, règles opérationnelles de distribution, endettement des agriculteurs...). Pour connaître le poids respectif de ces facteurs, il serait nécessaire de faire un suivi hebdomadaire des consommations et analyser à ce pas de temps les motivations ou raisons de leur hétérogénéité dans ce contexte de pénurie et malgré un soucis d'égalité dans la distribution. Les bilans hydriques et les indicateurs (RWS) montrent une variabilité extrême entre 2 périodes (septembre à février et mars à août en ce qui concerne la campagne 99-00) en terme d'adéquation offre-besoins. Ils soulignent, dans le cadre d'une saison à faible pluviométrie comme en 99-00, la nécessité généralisée du recours au pompage à l'échelle des prises secondaires pendant la saison sèche pour assurer la satisfaction des besoins en eau. Ce recours au pompage s'avère également nécessaire pour maintenir un lessivage des sols en été. En terme quantitatif, ce recours à la ressource souterraine s'avère également très diversifié, rendant difficile l'estimation du pompage à l'échelle du périmètre. Nous avons tout de même estimé les volumes mis en jeu, à plus de 3000 m3/ha. Si l'on pouvait raisonnablement penser que le pompage combiné à des conditions hydrologiques ait un effet sensible sur la décharge de la nappe, les premières analyses du réseau de suivi ont montré que cet impact était moins important que l'on ne le prévoyait. Cependant, l'importance des volumes pompés et la variabilité spatiale de la qualité de la nappe semblent suffisamment importants pour que l'office envisage des stratégies d'utilisation conjuguée des eaux de surface et des eaux souterraines. Ainsi, le nombre et la diversité des facteurs à prendre en compte pour évaluer l'impact de nouveaux scénarios de gestion des différentes ressources, laissent penser que l'élabo

Mots-clés Agrovoc : gestion des eaux, modèle, programme d'irrigation, irrigation, eau d'irrigation, eau souterraine, eau superficielle

Classification Agris : P10 - Ressources en eau et leur gestion
F06 - Irrigation
U10 - Informatique, mathématiques et statistiques

Auteurs et affiliations

  • Thomas Vincent, UM2 (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/550286/)

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