Reversat Sébastien. 2008. L'embouche bovine et ovine en Afrique. Montpellier : UM2, 40 p. Mémoire de master 2 (Synthèse bibliographique) : Biologie géoscience agroressources et environnement. Parcours élevage dans les pays du sud environnement et développement : Université Montpellier 2
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Résumé : L'embouche bovine et ovine est une activité très répandue en Afrique. Les races ovines Sahélienne, Oudah et Bali-Bali sont principalement utilisées. Les emboucheurs bovins préfèrent utiliser les zébus ou les croisés zébus X taurins que les taurins, dont les principales races sélectionnées sont la Djelli, la Bororo et la Gobra. Suivant les produits désirés, la durée de l'opération varie de 2 à plus de 12 mois. Les animaux utilisés sont généralement de jeunes mâles adultes, afin d'obtenir un IC et un GMQ satisfaisant. Les animaux sont soit conduits au piquet dans les champs, soit parqués dans des parcs d'embouche. Ils sont généralement nourris avec des fourrages naturels et complémentés avec des résidus de culture ou des sous-produits agro-industriels. Peu d'emboucheurs utilisent des concentrés industriels. Il est nécessaire que les animaux disposent de sel ou d'une complémentation minérale. Il est possible d'améliorer la digestibilité des fourrages et leur teneur en matières azotés en les traitant à l'urée. L'achat des animaux représente la charge la plus importante des emboucheurs et il existe différentes possibilités de réaliser un crédit pour y subvenir. Seulement 5-10% des éleveurs prélèvent des animaux de leur troupeau pour réaliser l'embouche. L'alimentation représente le deuxième poste de charge par son importance financière (jusqu'à 25% du coût total de l'opération si elle est intégralement achetée). L'embouche est avant tout une activité spéculative, jouant sur la valorisation du maigre (MVP) et non sur la valorisation du gain de poids (VMP) réalisée grâce aux performances d'engraissement des éleveurs. Les prix du bétail varient énormément suivant la saison, les lieux et l'état des animaux. Dans le cas de l'embouche paysanne, le coût de la main-d'oeuvre est généralement nul, car c'est plutôt une activité de saison sèche où les travaux aux champs se font rares. Le taux de rentabilité de l'embouche est compris entre 14 et 50% sur 75 jours. Les groupements d'emboucheurs ont un rôle de sécurisation et de facilitation de l'opération très important. Ils permettent à bon nombre d'emboucheurs de pouvoir bénéficier de l'accès aux soins vétérinaires, bénéficier de formations et de mieux rentabiliser l'opération en facilitant une meilleure commercialisation. L'opération d'embouche permet donc bien souvent de valoriser une main-d'oeuvre familiale inutilisée durant la saison sèche, mais aussi de valoriser le travail des femmes en favorisant par la même occasion leur émancipation.
Mots-clés Agrovoc : bovin, ovin
Mots-clés géographiques Agrovoc : Afrique
Classification Agris : L01 - Élevage - Considérations générales
Auteurs et affiliations
- Reversat Sébastien, CIRAD-BIOS-US Formation en élevage (FRA)
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/551663/)
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