Gonzalez Daniel. 2010. Influence des escargots d'eau (Pomacea canaliculata) sur la persistance du virus H5N1 dans l'environnement. Montpellier : UM2, 48 p. Mémoire de master 2 : Sciences pour l'environnement. Biodiversité des interactions microbiennes et parasitaires : Université Montpellier 2
|
Version publiée
- Français
Utilisation soumise à autorisation de l'auteur ou du Cirad. document_561533.pdf Télécharger (1MB) | Prévisualisation |
Résumé : La grippe aviaire à H5N1 a causé de nombreuses épidémies à partir de 2004 en Asie du Sud-est. La Thaïlande, l'un des plus gros producteurs de volailles dans le monde, a été sévèrement touchée par ces différentes épidémies. Le pays est actuellement considéré comme indemne de grippe aviaire. Néanmoins, on sait que le virus est présent en Thaïlande sans savoir où il persiste exactement. C'est dans ce contexte que ce projet a été mis en place afin d'essayer de comprendre l'émergence répétée .du virus et des causes non résolues de ces émergences. On s'est intéressé à une espèce d'escargot appartenant à la famille des Ampullariidae, Pomacea canaliculata. Cet escargot, introduit d'Amérique du Sud dans les années 80, est devenue une espèce invasive dans tout le pays grâce à sa très bonne capacité d'adaptation à divers types de milieux. Ce projet a pour but de vérifier si cette espèce peut être considérée comme un réservoir potentiel du virus H5N1 de la grippe aviaire. On sait également que cette espèce possède dans son mucus, les acides sialiques permettant la fixation du virus chez les mammifères. Pour l'étude on a infecté expérimentalement plusieurs escargots, élevés en aquarium pendant 3 mois, avec du virus H5N1. On a ajouté, en conditions P3, une solution virale de souche asiatique dans deux bacs contenant de l'eau seule et deux bacs, de l'eau avec des ampullaires, à une température proche de 30 °C (conditions naturelles). Des prélèvements d'eau et d'escargots ont été effectués tous les deux jours. L'analyse a porté sur l'eau et les organes des ampullaires. La mise en culture s'est faite sur oeufs embryonnés de poules et le test diagnostic par hémagglutination. Cette méthode a permis de détecter la présence du virus dans l'eau et l'escargot. On a également effectué une RT-PCR quantitative sur les échantillons d'escargots afin de calculer la concentration virale de départ. Le virus a été détecté jusqu'à 12 jours après infection dans les bacs ne contenant que de l'eau (bacs 1 et 2) et 14 jours dans l'eau des bacs contenant les escargots (bacs 2 et 3). 16 échantillons d'escargots sur 35 ont donné un résultat positif au test HA et le virus a été trouvé jusqu'à 11 jours après infection. Concernant les qRT-PCR, on a pu déterminer la concentration en virus H5N1 pour 14 escargots sur 25. La concentration virale chez les mollusques est plus importante après 5 jours d'infection comme le montre les résultats PCR. Les deux techniques donnent des diagnostics cohérents l'une de l'autre. Les escargots semblent avoir la capacité d'héberger le virus mais sans nécessairement le multiplier. Ces mollusques ont besoin d'un laps de temps afin de capter et concentrer le virus dans leur organisme. D'autres études complémentaires pourraient permettre de localiser le virus parmi les différents organes (intestin, poumon, branchie).
Mots-clés Agrovoc : Pomacea canaliculata, Influenzavirus aviaire, grippe aviaire
Mots-clés géographiques Agrovoc : Thaïlande
Classification Agris : L73 - Maladies des animaux
Auteurs et affiliations
- Gonzalez Daniel, UM2 (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/561533/)
[ Page générée et mise en cache le 2024-03-26 ]