Auriac Quentin. 2012. Variabilité spatiale des organismes des sols sous peuplement de palmier à huile : incidence des pratiques de fertilisation. Montpellier : Montpellier SupAgro, 104 p. Mémoire d'ingénieur : Systèmes agricoles et agro-alimentaires durable au sud (SAADS). Développement agricole et rural au sud (DARS). : Montpellier SupAgro Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques
Version publiée
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Résumé : Chez le palmier à huile, les coûts des engrais chimiques et les préoccupations environnementales favorise le recyclage au champ des résidus organiques d'usine ; ce qui amène de nouvelles questions relatives à l'évaluation de la fertilité des sols. Ces apports sont susceptibles d'influer directement sur la faune du sol et sa teneur en matière organique et indirectement sur ses caractéristiques physico?chimiques. L'hétérogénéité de l'habitat autour de l'arbre, associée à l'hétérogénéité spatiale d'application des fertilisants chimiques et organiques, conduisent à identifier 3 zones majeures et deux zones intermédiaires autour du palmier à huile. Cette variabilité spatiale est étudiée ici sur sols de texture limono?sableuse, sur deux parcelles voisines ne différant que par les pratiques de fertilisation chimique et organique (avec rafles [EFB] ou sans rafles [Conv]). Une parcelle voisine de forêt secondaire [HCV] sert de référence. Les analyses physico?chimiques, complétées par celles de la macrofaune et des populations de nématodes, sont faites sur les horizons 0?15 cm et 15?30 cm auxquels s'ajoute la litière pour la macrofaune. Les analyses quantifient effectivement une grande hétérogénéité des composantes de la fertilité des sols entre les zones. La zone du chemin de récolte (P) montre une densité apparente homogène sur les deux profondeurs, proche de la densité de la zone 15?30 en forêt. Cette zone présente une faible fertilité chimique sur le traitement conventionnel, ce qui n'est pas le cas sous rafles appliquées depuis 3 mois. Néanmoins l'application de rafles n'a pas augmenté la teneur en Corg. du sol. La macrofaune est également très pauvre sous traitement ConV bien qu'on trouve une bonne densité de vers de terre en bordure du chemin. La macrofaune est beaucoup plus abondante et diversifiée sous EFB mais essentiellement au niveau de la litière. L'abondance et la composition (MI) des populations de nématodes sous Conv sont comparables à celles de la forêt HCV. Par contre, sous EFB, la composition diffère avec un indice de maturité plus élevé. La zone directement autour de l'arbre (C) se caractérise par une faible densité apparente, comparable à l'horizon 0?15 de la forêt HCV. La fertilité chimique est à son maximum, très probablement du fait de l'application des engrais chimiques sur cette zone. A noter que c'est aussi sur cette zone que l'on trouve la plus forte teneur en Corg (> 2%). La macrofaune y est présente par des ingénieurs du sol (fourmis et vers de terre essentiellement). Les nématodes montrent, sur cette zone, et uniquement pour le traitement Conv, une densité deux à trois fois supérieure à la moyenne ; cette caractéristique est associée à un faible indice de maturité. On ne retrouve pas une telle " singularité " sur le traitement EFB. La zone de l'interligne (W) présente une fertilité chimique faible, mais comparable à celle de la zone de forêt de référence HCV. La macrofaune est à son maximum, quel que soit le traitement Conv ou EFB, et se rapproche également de celle de la zone de référence sans en égaler toutefois la biodiversité. Les populations de nématodes présentent un profil et une abondance proche de celle de la forêt HCV. En affectant aux données brutes un indice correspondant à la surface relative de la zone autour du palmier, des valeurs moyennes ont été calculées pour chacun des deux traitements. Il en ressort que globalement les propriétés physiques ne sont pas affectées par les traitements de fertilisation dans les conditions de l'étude. Par contre, La fertilité chimique de la parcelle EFB est plus élevée que celle de la parcelle Conv et bien plus élevée que celle de la parcelle de conservation HCV ; cet aspect est remarquable notamment pour la teneur en Corg dans l'horizon superficiel 0?15 cm. L'abondance de la macrofaune est deux fois plus forte dans EFB que dans ConV ou HCV. Mais la biodiversité n'en est pas pour autant améliorée et est beaucoup plus hétérogène que celle de HCV. L'abondan
Classification Agris : P34 - Biologie du sol
P35 - Fertilité du sol
Q70 - Traitement des déchets agricoles
F04 - Fertilisation
Auteurs et affiliations
- Auriac Quentin, CIRAD-PERSYST-UPR Systèmes de pérennes (FRA)
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/567945/)
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