Favery Bruno. 1995. Identification de gènes impliqués dans le pouvoir pathogène de Magnaporthe grisea par mutagénèse insertionnelle. Thiverval-Grignon : INAPG, 36 p. Mémoire DEA : Phytopathologie : Institut national agronomique Paris-Grignon
Résumé : Nous avons utilisé une stratégie de mutagénèse insertionelle par transformation afin d'identifier des gènes impliqués dans le pouvoir pathogène de Magnaporthe grisea, l'agent de la pyriculariose du riz. La souche de M. grisea fertile en croisement et pathogène du riz P1.2, a été transformée par le plasmide pAN7.1 conférant une résistance à l'hygromycine. Nous avons cherché à optimiser l'efficacité de la transformation en analysant l'effet de différents critères biologiques et chimiques tels que le type de protoplastes, le rapport entre la quantité d'ADN et celle de protoplastes, le type de PEG et cherché à améliorer la sélection des transformants en modifiant soit la concentration en hygromycine, soit le moment de son application. Cette optimisation a permis d'augmenter l'efficacité de la transformation d'un facteur dix (50 - 100 transformants par µg d'ADN) par rapport aux efficacités déjà décrites chez cette espèce. Nous avons aussi developpé la méthode de transformation par REMI ("Restriction Enzyme Mediated Integration"). Le plasmide circulaire ou linéarisé par les enzymes de restriction BglII et BamHI a été introduit avec des concentrations variables d'enzymes de restriction dans les protoplastes en présence de PEG. Nous avons déterminé pour chaque enzyme, la concentration seuil qui inhibe la transformation, ce qui permet de définir la concentration sub-inhibitrice utilisable en REMI (12 UE / ml). Nous avons généré une collection de 700 transformants résistants à l'hygromycine. L'analyse moléculaire de 36 transformants obtenus avec un plasmide circulaire montre que seuls 30% résultent de l'intégration d'une seule copie. Dans cette collection de transformants, nous avons identifié différents mutants morphologiques, dont un mutant incapable de sporuler et un mutant d'auxotrophie (sur 350 transformants analysés). Nous avons aussi identifié quatre mutants de pathogénie (sur 200 transformants analysés) dont le niveau d'agressivité pour le riz ou l'orge est fortement diminué. Cette diminution se manifeste toujours par une forte réduction du nombre de lésions provoquées par les mutants sur le riz (- 80%) , et dans trois cas sur quatre par une réduction significative du nombre de lésions sur l'orge (- 50 à - 90%). Trois de ces mutants de pathogénie semblent présenter une altération dans la différenciation de l'appressorium (réduction du nombre d'appresorium et retard dans sa différentiation).
Classification Agris : F30 - Génétique et amélioration des plantes
H20 - Maladies des plantes
Auteurs et affiliations
- Favery Bruno, INA-PG (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/571251/)
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