Agritrop
Accueil

Gestion de la diversité en milieu paysan : influence de facteurs anthropiques et des flux de gènes sur la variabilité génétique des formes cultivées et spontanées du mil (Pennisetum glaucum ssp. glaucum et ssp. monodii) dans deux localités du Niger

Robert Thierry, Luxereau Anne, Mariac Cédric, Ali Kairou, Allinne Clémentine, Bani Jibril, Beidari Yacouba, Bezançon Gilles, Cayeux Sonia, Couturon Emmanuel, Dedieu Valérie, Moussa Djibo, Sadou Mammane Sani, Seydou Moumouni, Seyni O., Tidjani Moussa, Sarr Aboubakry. 2003. Gestion de la diversité en milieu paysan : influence de facteurs anthropiques et des flux de gènes sur la variabilité génétique des formes cultivées et spontanées du mil (Pennisetum glaucum ssp. glaucum et ssp. monodii) dans deux localités du Niger. In : Le patrimoine génétique : la diversité et la ressource. Brenugat V. (ed.), Fridlansky F. (ed.), Marie F. (ed.), Mitteau M. (ed.). Paris : BRG, 223-245. (Les Actes du BRG, 4) ISBN 978-2-908447-27-9 Colloque national, BRG/Union des ressources génétiques du Berry. 4, La Châtre, France, 14 Octobre 2002/16 Octobre 2002.

Communication avec actes
[img] Version publiée - Anglais
Accès réservé aux personnels Cirad
Utilisation soumise à autorisation de l'auteur ou du Cirad.
Gestion de la diversité en milieu paysan influence de facteurs anthropiques et des flux de gènes sur la variabilité génétique des formes cultivées et spontanées du mil Pennisetum glaucum.pdf

Télécharger (531kB) | Demander une copie

Résumé : Le projet a été réalisé au Niger (pays Zarma-Songhai) à l'aide d'analyses anthropologiques et génétiques, autour de deux axes de recherche: i) l'étude des relations entre la diversité des pratiques agricoles, les flux de gènes entre variétés et l'organisation de la diversité aux niveaux agro-morphologique et moléculaire; ii) l'analyse des relations génétiques entre formes cultivées, sauvages et intermédiaires (SOUII). Les résultats montrent que les pratiques agricoles favorisent les brassages génétiques entre populations variétales et la dissémination des soun à l'échelle du village et de la région, via les flux de semences. Ceci expliquerait l'abondance des SOUII dans les champs de la région. L'absence de différenciation génétique (au niveau des marqueurs moléculaires) entre variétés démontre aussi l'importance quantitative des flux de gènes par le biais des hybridations. Ainsi, la gestion des semences sans doute moins autarcique qu'auparavant, les pratiques culturales et la forte allogamie du mil, conduisent à un processus d'homogénéisation, au niveau régional, des variétés cultivées par les agriculteurs. Il est toutefois difficile de savoir s'il s'agit d'un processus récent. Ce processus aurait pour conséquence une déstructuration rapide des qualités d'adaptation des variétés aux conditions locales, et une augmentation de l'introgression par des gènes des formes sauvages dont la présence des SOHII est une manifestation. Il pourrait à l'extrême conduire à une "dé-domestication}) du mil dans ces régions soumises à des pénuries de production chroniques et donc participer à l'aggravation du phénomène.

Résumé (autre langue) : The project was settled mainly in two localities in west Niger (Zarma-Songhai region). It includes both anthropologic and genetic analyses and aims at: i) studying the relationships between farmer practices, gene flow and the organization of diversity at morphological and molecular levels; ü) analysing the genetic relationships between domesticated, wild and intermediate soun forms of pearl millet based on their genetic and morphological evaluation at the field level. The purpose was here to get enlightments on the origine of locally so-called soun (plants with intermediate domesticated/wild phenotypes) and to evaluate the level of introgression of cultivated populations by genes from the wild. The results show that, although diverse, farmer practices favour very large genetic admixture at the village and even regional scale, through important seed flow (seed exchanges and supply networks). A consequence of this is the quasi-absence of any genetic differenciation (at the molecular level) between populations of the same variety cultivated by different farmers, even in distant villages. Both the abundant seed flow and the existence of a large seed bank in the soil could explain why soun are so abundant in large areas in the region, even where no wild forms are found. Moreover, the very low level of genetic differenciation between different varieties (including between early and semi-late flowering ones) can be used as a proof of the quantitatively important gene flow through hybridization at the field levels (different varieties are often found in the vicinity of each other or even in the same field). Farmers are able to identify the different varieties they grow and to manage them separetely. Nevertheless, different factors act together to lead both to the homogeneization of the cultivated gene pools, and then varieties, at large geographical scales and to the existence of gene flow between domesticated and non domesticated forms of pearl millet: selective pressures during the choice of the best plants contributing to the constitution of the seed stock for the next-year sowing cannot be neither strong nor evenly applied due to the scarcity in production. We think also they are probably less strong that it used to be; cultural practices and the largely preponderant outcrossing mating system promote hybridization between different varieties; weeding is not efficient and/or discriminant enough in order to remote all the soun growing in the field, so that the proportion of these plants can sometimes reach several tens per cent. However, it is difficult to ascertain whether we facing a recent evolutionary process due to drastic social and ecological (repeted drought) changes. If this would be the case, this could lead to a decrease in the level of adaptation of cultivated populations to their local environment and to an increase in their introgression by genes from the wild. At the end, this could lead to a "de-domestication" of pearl millet in this region that already suffers of scarcity in the production of this crop, reinforcing therefore this situation.

Classification Agris : F30 - Génétique et amélioration des plantes
F08 - Systèmes et modes de culture
F40 - Écologie végétale

Auteurs et affiliations

  • Robert Thierry, Université Paris-Sud (FRA)
  • Luxereau Anne, IRD (FRA)
  • Mariac Cédric, IRD (FRA)
  • Ali Kairou, IRD (NER)
  • Allinne Clémentine, Université Paris 6 (FRA) ORCID: 0000-0002-8147-5977
  • Bani Jibril, IRD (NER)
  • Beidari Yacouba, IRD (NER)
  • Bezançon Gilles, IRD (NER)
  • Cayeux Sonia, Université Paris 6 (FRA)
  • Couturon Emmanuel, IRD (FRA)
  • Dedieu Valérie, IRD (NER)
  • Moussa Djibo, IRD (NER)
  • Sadou Mammane Sani, IRD (NER)
  • Seydou Moumouni, IRD (NER)
  • Seyni O., INRAN (NER)
  • Tidjani Moussa, IRD (NER)
  • Sarr Aboubakry, Université Paris 6 (FRA)

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/580475/)

Voir la notice (accès réservé à Agritrop) Voir la notice (accès réservé à Agritrop)

[ Page générée et mise en cache le 2024-12-13 ]