Vias Franck S.G., Faye Bernard, Diarra A., Naferi A., Daouda H..
2002. Caractéristiques des élevages laitiers bovins en zone périurbaine de Niamey (Niger).
In : Comment dynamiser la filière laitière périurbaines au Niger. Vias Gilles (ed.), Ruppol Patrick (ed.). CAPEN, VSF
Version publiée
- Français
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Résumé : Afin de caractériser les systèmes d'élevage laitiers périurbains, une enquête a été conduite auprès de 225 éleveurs installés à la périphérie de la Communauté Urbaine de Niamey, propriétaires de 4 310 bovins répartis en 248 troupeaux. L'enquête a révélé l'existence d'une ceinture laitière au tour d'un rayon de 7 km où se concentrent 68 p.100 d'éleveurs. Cette ceinture est animée en grande majorité par des éleveurs Peuls (64 p.100) pour lesquels l'élevage reste une activité principale. Les Zarma-songhoy, groupe ethnique majoritaire dans la CUN et agriculteurs de tradition, ne représentent que 6 p.100, alors que les Haoussa, connus pour être commerçants ou agriculteurs, représentent 1 p.100. Les éleveurs, âgés en moyenne de 42 ans et de sexe masculin, n'ont en grande majorité aucun niveau d'instruction (64 p.100) et exercent cette activité sans affiliation à une association d'éleveurs. L'élevage laitier bovin en zone périurbaine est associé à une autre activité pour 82 p.100 d'éleveurs. Ce groupe de pluriactifs est dominé par les agro-pasteurs, lesquels constituent 75 p.100 de l'effectif enquêté. Les fonctionnaires (2 p.100) et les commerçants (4 p.100) s'adonnent timidement à l'élevage laitier bovin. Les modalités d'acquisition des animaux sont nombreuses et restent influencées par les impératifs de la rentabilité de l'élevage (72 p.100). Les pratiques d'alimentation s'inspirent, pour la grande majorité des éleveurs (96 p.100) du système d'élevage extensif traditionnel basé sur l'exploitation des parcours naturels. Les pratiques d'hygiène sont très peu développées et se limitent au nettoyage des équipements et des enclos, et celles de santé se traduisent par une vermifugation occasionnelle (65 p.100) et une vaccination rarement effectuée. La traite se fait de façon manuelle et a lieu deux fois par jour: le matin (avant le départ au pâturage) et le soir (de retour du pâturage). Le fumier et la vente de lait constituent les principales formes de valorisation des animaux. Le renouvellement des animaux se fait à partir du troupeau principal. Les vaches suitées sont rapprochées des villes pour être valorisées. La taille moyenne des troupeaux est de 17 têtes de bovins auxquelles on associe l'élevage des petits ruminants. Quatre races bovines sont exploitées en zone périurbaine pour la production laitière. Il s'agit des races Azaouak (22 p.100), Djéli (63 p.100), Bororo (6 p.100) et Goudali (3 p.100). Les troupeaux enquêtés proviennent d'un troupeau principal d'origine, localisé en zone pastorale (18 p.100) ou en zone rurale (82 p.100. Cette étude a permis d'identifier de nombreuses contraintes qui freinent le développement de la production laitière périurbaine au Niger. Ces contraintes sont liées d'une part aux animaux et d'autre part relèvent des pratiques mises en oeuvre par les éleveurs.
Classification Agris : L01 - Élevage - Considérations générales
E21 - Agro-industrie
Auteurs et affiliations
- Vias Franck S.G., Cellule d'appui à la promotion de l'élevage au Niger (NER)
- Faye Bernard, CIRAD-EMVT-PPA (FRA)
- Diarra A., IPR-IFRA (MLI)
- Naferi A., Cellule d'appui à la promotion de l'élevage au Niger (NER)
- Daouda H., Cellule d'appui à la promotion de l'élevage au Niger (NER)
Autres liens de la publication
Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/580994/)
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