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Intensifier la culture du maïs pour améliorer la sécurité alimentaire : le producteur du Nord Cameroun y a-t-il intérêt ?

Guibert Hervé, Kenne Kueteyim Pinardel, Olina Bassala Jean-Paul, M'Biandoun Mathurin. 2016. Intensifier la culture du maïs pour améliorer la sécurité alimentaire : le producteur du Nord Cameroun y a-t-il intérêt ?. Cahiers Agricultures, 25 (6):65006, 11 p.

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Version publiée - Français
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Titre anglais : Intensification of maize cropping systems to improve food security: Is there any benefit for Northern Cameroon farmers?

Liste HCERES des revues (en SHS) : oui

Thème(s) HCERES des revues (en SHS) : Géographie-Aménagement-Urbanisme-Architecture

Résumé : L'intensification de la culture du maïs, majoritairement destinée à l'autoconsommation rurale et à l'approvisionnement des villes, est une opportunité pour améliorer la sécurité alimentaire des régions septentrionales du Cameroun et limiter la pression foncière. Pour étudier sa faisabilité, trois niveaux d'intensification ont été testés en 2013 dans 32 champs de maïs à proximité de Garoua dans la région du Nord, 16 considérés comme fertiles par les producteurs et 16 comme dégradés : (i) la conduite habituelle par le producteur (CP), (ii) un premier niveau d'intensification (NI1) correspondant aux recommandations actuelles de la vulgarisation agricole et (iii) un second niveau d'intensification (NI2) avec, par rapport à NI1, un renforcement des amendements, un traitement de semences amélioré, de meilleures densité et contrôle des mauvaises herbes. CP et NI1 ont des rendements proches dans les deux villages : en moyenne 2,3 et 1,3 t.ha–1, respectivement sur parcelles fertiles et dégradées, indiquant que les producteurs suivent assez bien les recommandations de la vulgarisation agricole. Les rendements des parcelles sous NI2 sont significativement supérieurs aux autres, en moyenne de 1 t.ha–1 sur le site de Ngong où la pluviosité est la plus faible et 1,5 t.ha–1 sur le site de Gashiga. Curieusement, le gain de rendement apporté par NI2 est identique sur parcelles fertiles comme dégradées, indiquant que la dégradation de ces dernières, avérée par leur moindre production, permet néanmoins une réponse à une intensification accrue. Malgré ces résultats, la profitabilité d'une intensification accrue au prix actuel du maïs, notamment celui ayant cours au moment de la récolte, n'est pas établie. Un meilleur prix rendrait profitable l'intensification et la production accrues de la culture du maïs dans ces régions, comme le pratiquent déjà en partie certaines exploitations dites émergentes, qui maîtrisent mieux la commercialisation de leurs productions.

Résumé (autre langue) : The intensification of maize cultivation, mainly for rural consumption and cities supply, is an opportunity to improve food security in the Northern regions of Cameroon, and to face land constraints. To study its feasibility, three levels of intensification have been tested in 2013 in 32 maize fields near Garoua in the Northen Region, of which 16 considered fertile by farmers, and 16 as degraded: (i) the conduct by the producer (CP), (ii) a first level of intensification (NI1) corresponding to the currently recommended agricultural specifications, and (iii) a second level of intensification (NI2), which compared to NI1 benefited of a strengthening in fertilization, improved seed treatment, better density and weeds control. CP and NI1 have close yields in both villages: an average of 2.3 and 1.3 t.ha–1, respectively on fertile and degraded fields, proving that producers follow pretty much the broadcast technical specifications. Yields on plots under NI2 are significantly superior to others, on average of 1 t.ha–1 at the Ngong site where rainfall is lower, and 1.5 t.ha–1 at the Gashiga site. Curiously, the yield gain provided by NI2 is identical on fertile plots as on degraded ones, indicating that the degradation of the recent years, demonstrated by their lower production, nevertheless allows a response to increased intensification. Despite these results, the profitability of an increased intensification at the current price of corn, especially the one at the harvest time, is not established. A better price would allow the profitability of an increased intensification and production of corn in these areas as already partially practiced by some emerging farms, as they are named, which have more control over the marketing of their products.

Mots-clés Agrovoc : Zea mays, intensification, sécurité alimentaire, étude de cas, analyse économique, rentabilité, prix à la production, pratique culturale, fertilité du sol, fertilisation, expérimentation au champ, prix, rendement des cultures

Mots-clés géographiques Agrovoc : Cameroun, Afrique au sud du Sahara

Classification Agris : F01 - Culture des plantes
E16 - Économie de la production

Champ stratégique Cirad : Axe 1 (2014-2018) - Agriculture écologiquement intensive

Auteurs et affiliations

  • Guibert Hervé, CIRAD-PERSYST-UPR AIDA (FRA)
  • Kenne Kueteyim Pinardel, CIRAD-PERSYST-UPR AIDA (FRA)
  • Olina Bassala Jean-Paul, IRAD (CMR)
  • M'Biandoun Mathurin, IRAD (CMR)

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/583682/)

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