Karsenty Alain. 2017. The World Bank's endeavours to reform the forest concessions' regime in Central Africa: Lessons from 25 years of efforts. International Forestry Review, 19 (S2), n.spéc. Forest concessions in Central Africa : 64-79.
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Version publiée
- Anglais
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Titre français : Les tentatives de la Banque Mondiale pour réformer le régime des concessions forestières en Afrique centrale : les enseignements de 25 années d’efforts / Titre espagnol : Los intentos del Banco Mundial para reformar el sistema de concesiones forestales en África Central: lecciones de 25 años de esfuerzos
Quartile : Q2, Sujet : FORESTRY
Résumé : At the beginning of the 1990s, the World Bank introduced conditionalities to reform the forest concession regime in Central Africa and continuously intervened, inter alia, in Cameroon, Congo, Gabon and the DRC up to 2010. The reforms were designed to achieve two immediate objectives: (i) increase the price of the resource through competitive market procedures or, if inapplicable, through taxation, (ii) break down the patronage system that governed the forest permits allocation. These efforts have been supported by national reformers, and fought against by various vested interests such as the timber companies, but also officials in the forest departments. Because of the difficult political economy, reform ambitions have been lowered, and only a certain proportion of the policy measures initially contemplated has been implemented. This called for a completion of the reform agenda and fine tuning. But by the middle of the 2000s, the evolution of paradigms in tropical forestry gave the critics of the WB policy of concession reforms opportunities to challenge the orientations followed hitherto in Central Africa. The 2013 Independent Evaluation Group (IEG) report of the WB forestry policy, criticizing the WB's management efforts to reform concession regimes in Africa, testified to this change of paradigm. The critics are of mixed mind, with community advocates favoring more pressure on the African governments to dismantle the concession regime and proponents of "performance-based aid" seeing REDD+ as an opportunity to withdraw from direct sectoral intervention. Paradoxically, in spite of REDD+ initiatives and rhetoric, forestry has tumbled in the national policy agendas and forest concessions or protected areas are encroached by agribusiness plantations and mines with the implicit support of large fractions within governments.
Résumé (autre langue) : Au début des années 1990, la Banque Mondiale a utilisé des conditionnalités pour réformer le régime des concessions forestières en Afrique centrale et est resté active sur ce front notamment au Cameroun, Congo, Gabon et RDC jusqu'en 2010. Les réformes avaient deux objectifs immédiats: (i) accroître le prix payé pour la ressource boisée grâce à des procédures concurrentielles d'attribution ou, à défaut, par la fiscalité, (ii) en finir avec le système clientéliste qui dominait les processus d'attribution des titres forestiers. Ces efforts ont été soutenus par des réformateurs nationaux et combattus par différents groupes de pression, mais aussi par une partie des personnels des ministères en charge des forêts. Du fait de la complexité du contexte politique, les ambitions réformatrices ont dû être revues à la baisse, et une partie seulement des réformes projetées a pu être mise en oeuvre. Ceci plaidait pour le parachèvement des réformes et l'amélioration continue des mesures introduites. Mais au milieu des années 2000, les changements dans les représentations au sujet des forêts tropicales ont donné aux critiques du système des concessions industrielles l'occasion de mettre directement en cause les actions menées par la Banque en Afrique centrale. Le rapport 2013 du "Groupe Indépendant d'Évaluation" de la Banque Mondiale (IEG) sur la politique forestière de l'institution, qui critiquait les efforts celle-ci pour réformer le régime des concessions en Afrique, témoigne de ces changements. Les avocats de la gestion communautaire insistent pour que la Banque fasse pression sur les gouvernements africains pour que ceux-ci démantèlent les concessions, tandis que les tenants d'une aide "basée sur les résultats" voient en REDD+ une occasion de se retirer des interventions directe dans le secteur forestier. Paradoxalement, alors que se développaient des discours nationaux emphatiques sur REDD+, la foresterie a perdu du terrain dans les agendas politiques en Afrique centrale, et les plantations commerciales ainsi que les mines empiètent sur les concessions forestières et les aires protégées avec le soutien implicite de nombreux décideurs nationaux.
Mots-clés Agrovoc : forêt, forêt tropicale, économie forestière, abattage d'arbres, législation, réglementation forestière, aménagement forestier, fixation des prix, politique forestière, protection de la forêt, marché
Mots-clés géographiques Agrovoc : Afrique centrale, Cameroun, République démocratique du Congo, Gabon
Mots-clés complémentaires : Concession
Classification Agris : K10 - Production forestière
Champ stratégique Cirad : Axe 6 (2014-2018) - Sociétés, natures et territoires
Auteurs et affiliations
- Karsenty Alain, CIRAD-ES-UPR GREEN (FRA) ORCID: 0000-0001-6911-926X
Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/587208/)
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