La brousse est finie. Résilience des ménages ruraux au regard de l'alimentation dans un contexte de développement agricole. Le cas de la province du Tuy au Burkina Faso

Sanon Anta. 2018. La brousse est finie. Résilience des ménages ruraux au regard de l'alimentation dans un contexte de développement agricole. Le cas de la province du Tuy au Burkina Faso. Montpellier : Montpellier SupAgro, 136 p. Mémoire de fin d'études : Ressources, systèmes agricoles et développement (RESAD) : Montpellier SupAgro

Titre espagnol : La selva está acabada. Resiliencia de los hogares rurales en cuanto a su alimentación en un contexto de desarrollo agrario. El caso de la provincia del Tuy en Burkina Faso. / Titre anglais : The bush is gone. Rural households' resilience regarding food in an agricultural development context. The case of the Tuy Province in Burkina Faso

Encadrement : Fallot, Abigail ; Fayama, Tionyélé ; Ouedraogo, Souleymane ; Bousquet, François

Résumé : Au Burkina Faso, des programmes de développement du cotonnier ont permis d'atteindre une production céréalière excédentaire. Pourtant, la hausse de la production de mil, sorgho et maïs n'a pas été suivie par une baisse de la malnutrition chronique. Le projet Relax (Promoting resilience in the African rural households : Food systems at a crossroad) mené par le CIRAD en partenariat avec l'INERA s'intéresse à ce paradoxe, en explorant dans la province du Tuy, dans la région des Hauts Bassins, les liens entre la diversité de la production, la diversité des ressources issues de la brousse et du marché et la diversité de l'alimentation. Cette dernière est un facteur déterminant pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle des familles. Dans le cadre du groupe de travail qui réalise la modélisation des décisions à l'intérieur des ménages, ce mémoire évalue la résilience de ménages, en étudiant comment a évolué la façon dont ils assurent leur alimentation. Une étude du contexte agricole permet de constater qu'il existe une diversité des situations économiques des ménages. L'hypothèse selon laquelle la résilience de l'alimentation dépend de cette situation économique, mène à une étude de terrain qui donne lieu à une typologie. Cette dernière recense les familles selon les moyens de production (nombre d'hectares par actif, équipement et taille des surfaces cultivées) et les besoins alimentaires (nombre de dépendants par actif) de chaque famille. Les familles se révèlent selon différents niveaux de vulnérabilité. Si la résilience de l'alimentation dépend bien de ces deux facteurs, d'autres déterminants entrent en jeu : l'exercice d'une activité extra agricole, la vente d'épargne sur pied et le recours à la brousse sont autant de moyens que les familles mettent en oeuvre pour faire face aux adversités et assurer leur alimentation. Certaines familles très vulnérables, détenant des moyens de production faibles et des besoins alimentaires élevés, disposent de peu de marge de manoeuvre pour exercer une activité extra agricole ou vendre de l'épargne sur pied sans endommager le noyau reproducteur de leur troupeau. Leur unique moyen pour avoir recours à une alimentation satisfaisante par rapport aux besoins nutritionnels de leurs membres, est d'avoir recours à la brousse. Cependant, du fait de la pression foncière et de l'intensification agricole menée par les programmes de développement du cotonnier, les espaces de jachère et de friche qui constituaient la brousse tendent à disparaître et favoriser la malnutrition malgré une production céréalière excédentaire dans la région.

Résumé (autre langue) : En Burkina Faso, los excedentes de producción de cereal como consecuencia de los programas de desarrollo del sector algodonero no han sido siempre seguidos por una disminución de la malnutrición crónica. Se considera esta paradoja en el proyecto de investigación Relax (Promoting resilience in the African rural households: Food systems at a crossroad), un proyecto liderado por el CIRAD en asociación con el INERA. Este proyecto quiere entender para los hogares rurales de la Provincia del Tuy, en la región de los Hauts Bassins, cómo se vinculan la diversidad de la producción, la diversidad de los recursos encontrados en el mercado o en la selva y la diversidad alimentaria. Esta última es un factor determinante para la seguridad alimentaria y nutricional de las familias. En el marco del grupo de trabajo encargado de la modelización de las decisiones internas en el hogar, este Trabajo de Fin de Máster evalúa la resiliencia de los hogares, con respecto a los cambios en su manera de asegurar su alimentación. Un estudio del contexto rural nos permite conocer que existe diversidad en las situaciones económicas de los hogares. La hipótesis de que la resiliencia de la alimentación depende de esta situación económica conduce a un trabajo de campo que da lugar a una tipología. Esta última censa a las familias según los medios de producción (número de hectáreas por activo, equipamiento y tamaño de la superficie cultivada) y las necesidades alimentarias (número de dependientes por activo) de cada familia. Las familias se clasifican según varios niveles de vulnerabilidad. Si la resiliencia de la alimentación depende de estos dos factores, otros determinantes tienen que ser tomados en cuenta como: la práctica de una actividad que no sea agrícola, la venta de ganado y el uso de los recursos que vienen de la selva. Estos son medios que las familias implementan para enfrentar adversidades y acceder a una alimentación que responda a sus necesidades nutricionales. Sin embargo, algunas familias muy vulnerables, con pocos medios de producción e importantes necesidades alimentarias, disponen de un pequeño margen de maniobra para ejercer una actividad extra agrícola o para vender ganado sin dañar al núcleo reproductor de su rebaño. Su única solución para cubrir sus necesidades alimentarias es la recolección salvaje en la selva. Sin embargo, debido a la presión territorial y a la intensificación agrícola llevada a cabo por los programas de desarrollo del sector algodonero, los espacios de barbecho y sin cultivar que constituyen la selva tienden a desaparecer, lo que favorece malnutrición a pesar de los excedentes en la producción de cereales.

Auteurs et affiliations

• Sanon Anta, Montpellier SupAgro (FRA)

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/591038/)

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