Correa Philippe. 2018. Potentiel de la lutte physique en maraîchage au Sénégal et impact sur la régulation naturelle. Dakar : UCAD, 59 p. Mémoire de master 2 : Biologie végétale : Université Cheikh Anta Diop
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Encadrement : Simon, Serge
Résumé : Ces dernières décennies, les filets anti-insectes ont été utilisés comme barrière physique pour empêcher l'entrée des ravageurs par les ouvrants des serres et abri-filets dans le monde. Les adapter aux cultures maraichères en plein champ dans les pays sahéliens comme le Sénégal, où les insectes ravageurs sont abondants, nécessite une meilleure connaissance du microclimat sous filets et du comportement de ces ravageurs face à une culture sous filets. L'objectif de cette étude est de contribuer à l'amélioration de la production en quantité et en qualités des légumes par utilisation de filets anti-insectes. Pour cela, une expérimentation sur des cultures de chou (Brassica oleracea) et tomate (Solanum lycopersicum) a été conduite sur la station ISRA/CDH de Sangalkam pendant la saison sèche (janvier-juin 2018). Les quatre modalités en comparaison étaient : un filet anti-insectes importé de Tanzanie, un filet de type " moustiquaire " disponible localement, une protection biologique avec pulvérisations de Bacillus thuringiensis (Bt) et huile de neem en alternance, et un témoin non traité. Pour chaque modalité, (i) des mesures hebdomadaires de la croissance des plants et de l'entomofaune, (ii) des mesures journalières du climat et (iii) des mesures de la récolte, ont été effectuées. Cette étude a montré que les filets permettent de réduire les infestations de ravageurs de grande taille (tels que les noctuelles) mais favorisent les ravageurs de petite taille (tels que les pucerons). Ces derniers ont occasionné d'importantes pertes de rendement. De nombreux ennemis naturels ont été observés sur les cultures hors filet. Selon la maille, les filets ont réduit différemment la colonisation des cultures sous abri par ces ennemis naturels. Les filets n'ont pas influencé la croissance du chou mais ont accéléré celui de la tomate, du fait que le microclimat interne (température et humidité) était souvent plus chaud et humide sous les filets qu'à l'extérieur pour les deux cultures. Pour le chou comme pour la tomate, le rendement n'a pas été modifié avec la mise en place des filets. Cependant, le filet type " moustiquaire " a augmenté le nombre de fruits de tomate. Ces résultats montrent le potentiel des filets pour améliorer le rendement, à condition que des méthodes soient développées pour contrôler les ravageurs de petite taille sous les filets. De nouvelles études doivent donc être conduites sur le contrôle agro-écologique des ravageurs sous les filets.
Mots-clés libres : Filets anti-insectes, Chou pommé, Tomate, Agroécologie, Senegal
Auteurs et affiliations
- Correa Philippe, UCAD (SEN)
Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/592405/)
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