Prospections pour la mise en place d'une lutte biologique par phorésie d'entomopathogène : cas de la fourmi tisserande (Oecophylla longinoda)

Diop Samba. 2018. Prospections pour la mise en place d'une lutte biologique par phorésie d'entomopathogène : cas de la fourmi tisserande (Oecophylla longinoda). Dakar : Université Cheikh Anta Diop, 41 p. Mémoire de master 2 : Entomologie : Université Cheikh Anta Diop

Encadrement : Chailleux, Anaïs ; Brévault, Thierry

Résumé : Les ouvrières de la fourmi tisserande, Oecophylla longinoda, de par leurs traits de prédateurs généralistes, sont des ennemis naturels clés de divers ravageurs dans les agroécosystèmes. Elles régulent ainsi les populations de mouches de fruits (e.g. Bactrocera dorsalis) dans les vergers d'agrumes et de mangues. Le but de cette étude est d'explorer le potentiel des ouvrières de la fourmi tisserande pour l'introduction et la dissémination de spores du champignon entomopathogène Metarhizium anisopliae au sein d'une population de B. dorsalis au laboratoire. La mortalité des fourmis contaminées (individuellement et en groupe) au M. anisopliae a été évaluée, de même que la persistance du champignon sur les fourmis et le comportement des fourmis face à un dispositif contaminé aux spores du M. anisopliae avec un appât (une source de nourriture). Enfin, la diffusion et la transmission du champignon d'une fourmi à une mouche des fruits via une mangue ou une feuille de manguier ont été aussi évaluées. Evaluation de la mortalité des fourmis avait montré d'une part qu'il y avait une différence significative entre les modalités individuelles et groupe major, entre groupe major et groupe minor + major, d'autres part il n'y avait pas de différence entre les témoins et les contaminés pour l'ensemble des modalités. Les ouvrières sont cependant capables d'augmenter leur survie quand elles sont en groupe. Les spores du champignon persistent plus de 24h après la contamination. Le comportement d'évitement du champignon par les fourmis diminue lorsqu'une source de nourriture est proposée. Les ouvrières de la fourmi tisserande sont capables de prélever les spores du champignon sur les leurs pattes et de les disperser sur différents supports comme une feuille de manguier ou un fruit. Les mouches des fruits s'infectent en les visitant avec 20 % de mortalité sur les feuilles de mangue et 28 % sur les fruits.

Résumé (autre langue) : The weaver ant workers Oecophylla longinoda is a generalist predator a key natural enemy of various arthropods in agricultural and natural ecosystems. They regulate fruit fly (Bactrocera dorsalis) populations in citrus and mangos orchards. The aim of this study is to explore the use of the weaver ant as an entomo-vector for the introduction and spread of M. anisopliae within the B. dorsalis population in laboratory. In the first place, the viability of the fungus spores was tested. Then the ants contaminated mortality (individually and in groups) to M. anisopliae was assessed, as well as the fungus persistence on ants and the ants behaviour facing a contaminated device with the M. anisopliae spores with a bait (food source). Finally, the fungus spread and transmission from the ant to the fruit fly via a mango and a mango leaf were also evaluated. The weaver ant workers were an entomo-vectors able to collect the spores M. anisopliae on their legs and disperse them on the different supports (leaves of mango and fruit). Adult flies became infected by visiting them with 20% mortality on mango leaves and 28% on fruit. The workers were able to have better survival when they were in group. The fungus spores M. anisopliae persisted on them more than 24 hours after the contamination. Avoidance behaviour of M. anipopliae by ants was less pronounced when they were motivated by a food source.

Mots-clés libres : Metarhizium anisopliae, Oecophylla longinoda, Bactrocera dorsalis, Entomovectoring

Auteurs et affiliations

• Diop Samba, UCAD (SEN)

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/592640/)

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