Gaidet Nicolas, Aubert Sigrid. 2019. Écologie et régulation des relations homme-faune : repenser la conservation de la biodiversité par les Communs. VertigO, 19 (1), dossier Les nouveaux chantiers de la justice environnementale, 34 p.
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Liste HCERES des revues (en SHS) : oui
Thème(s) HCERES des revues (en SHS) : Géographie-Aménagement-Urbanisme-Architecture; Arts : Cinéma
Résumé : La manière dont l'Homme pense et représente ses relations avec l'animal sauvage a été profondément marquée d'une part par la manière dont les écologues ont décrit, organisé et expliqué le monde vivant, et d'autre part, par la manière dont les juristes ont élaboré et interprété les règles de droit. Les modes de classification, de quantification et de fonctionnalisation du vivant établi par la science écologique ont contribué à la formulation du droit autour de catégories assorties d'une finalité anthropocentrée de la régulation des relations entre humains et non-humains. Cette régulation a principalement consisté à atténuer les impacts du développement économique et à conserver une biodiversité minimum. Dans cette histoire, la place et le rôle des animaux sauvages comme acteurs des systèmes naturels ont été oubliés. Nous proposons ici de questionner la structure du droit en la confrontant aux pistes ouvertes par le renouveau des sciences écologiques, des débats et des dispositifs de politiques publiques pour dépasser la vision réductrice et anthropocentrée de l'enjeu de l'érosion de la biodiversité. L'approche par les Communs contribue aujourd'hui à remettre en question les modèles dominants de régulation des sociétés humaines en privilégiant le " faire commun ". Nous analysons les perspectives qu'offre cette approche pour restituer les notions d'interdépendance, de responsabilité, et de solidarité entre humains et non-humains dans l'usage des ressources.
Résumé (autre langue) : The way in which Man thinks and represents his relations with wild animals has been deeply marked, first, by the way ecologists have described, organised and explained the living world, and second, by the way jurists have developed and interpreted the law. The modes of classification, quantification and functionalisation of life established by ecological science have contributed to the formulation of the law around objective categories participating in an anthropocentric goal of regulating human-nature relations. This regulation mainly consisted in mitigating the impacts of economic development and preserving a minimum biodiversity. In this story, the place and role of wild animals as actors of natural systems have been forgotten. We propose here to question the structure of the law by confronting it with the options opened up by the renewal of ecological sciences, debates and public policy mechanisms in order to go beyond the reductive and anthropocentric vision of the challenge of biodiversity erosion. The approach by the Communes today contributes to questioning the dominant models of regulation of human societies by favouring "common action". We analyze the perspectives offered by this approach to restore the notions of interdependence, responsibility, and solidarity between humans and non-humans in the use of resources.
Mots-clés Agrovoc : relation homme-faune, biens communs, conservation de la diversité biologique, conservation de la nature, écologie, chasse
Mots-clés libres : Biodiversity, Law, Wildlife, Ecology, Hunting, Ecosystem services, Ecological solidarity, Commons, Active responsibility, Animal
Classification Agris : P01 - Conservation de la nature et ressources foncières
L20 - Écologie animale
Champ stratégique Cirad : CTS 1 (2019-) - Biodiversité
Auteurs et affiliations
- Gaidet Nicolas, CIRAD-ES-UPR GREEN (FRA)
- Aubert Sigrid, CIRAD-ES-UPR GREEN (FRA) ORCID: 0009-0003-4791-677X
Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/597074/)
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