Lima Resque Antonio Gabriel. 2020. Can the concept of ecosystem services facilitate agroecological transition in the Brazilian Amazon? Results from a mixed methods approach in Irituia and Paragominas, Pará state. Montpellier : AgroParisTech, 230 p. Thèse de doctorat : Agro-écologie : AgroParisTech
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Version publiée
- Anglais
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Titre français : Le concept de services écosystémiques peut-il faciliter la transition agroécologique dans l'Amazonie brésilienne ? Résultats d’une approche de recherche par méthodes mixtes à Irituia et Paragominas, dans l'État du Pará
Encadrement : Le Page, Christophe ; Piketty, Marie-Gabrielle ; Coudel, Emilie
Résumé : The proposal of a model of development that reconciles environmental conservation, especially of forest resources, and socioeconomic development is still a challenge to be achieved worldwide, especially in the Amazon region. Due to its amplitude, the Brazilian portion of the Amazon is a matter of great concern nationally and internationally. Agriculture stands out in the Brazilian Amazon for its socioeconomic importance and its tremendous potential to alter ecosystems and the provision of ecosystem services (ES). Among the different forms of agriculture (i.e. large and small farmers), family farms are key players for promoting rural sustainable development. Despite its importance, local actors supporting family farms face numerous challenges to promote agroecological transition of these farms. The general question that we want to contribute to with this thesis is: How can the conceptual framework of ES serve as a cognitive and operational basis to support the agroecological transition? We carried out this research in two contrasting municipalities in the eastern part of the Brazilian Amazon, Irituia and Paragominas. The farming sector of the first study site is dominated by family farming, which is often biodiversified. Contrastingly, large-scale industrial agriculture predominates in the second study site, although it coexists with family farming. We adopted a multi-actor perspective, with the participation of a heterogeneous set of local actors (e.g. policy makers, researchers, rural extension agents, farmers) related to rural issues. We implemented a “mixed methods approach” combining well-tested qualitative methodologies, such as semi-directive interviews and participant observation, with semi-quantitative methodologies such as questionnaires and a role-playing game. We first aimed to understand the perception of different local actors about ES and their co-production process. We observed that, in general, a diversity of ES is perceived by local actors. The perception of ES and the different possible ways to co-produce these ES differ significantly among actors. The type of activity performed by the stakeholders and their municipality are the main factors influencing their perception of ES coproduction. The type of knowledge (more scientific or empirical) was also relevant to distinguish between the ways to perceive ES. We also sought to understand the importance of these perceptions in the decision-making process on land use. We investigated some contextual factors that influence this decision making process, focusing on factors external (notably institutional markets) and internal (e.g. labor, costs, cognitive aspects) to the agroecosystem. We realized that these markets are important for valuing agrobiodiversity, but this will depend on how they are managed at a municipal level and on the local institutional landscape. Accordingly, the agroecosystem may evolve towards agroecological or non-agroecological standards. Internal factors in the farm, such as labor, money, values also influence this decision making process. Finally, we sought to understand how the knowledge generated previously could contribute to operationalize the agroecological transition in our two study sites. Knowledge about ES issues generated in our research site contributed to disclose the expectations and factors that drive the actions of stakeholders regarding land use management. This knowledge was obtained through and was used to feed methodological tools to support agroecological transition. Finally, we highlight that the conceptual framework of ES co-production not only enables exploring elements correlated to agroecosystem management, it also serves as a viable tool to stimulate the communication of different actors on the subject. A better understanding of the mechanisms underlying the co-production of ES and the sharing of different knowledge and perceptions can support more collective awareness building toward agroecological transition.
Résumé (autre langue) : La proposition d'un modèle de développement qui concilie la conservation de l'environnement, en particulier des ressources forestières, et le développement socio-économique reste un défi à relever globalement, spécialement dans la région amazonienne. En raison de son ampleur, une attention particulière est portée à la portion brésilienne de l'Amazonie et plus précisément à ses différentes formes d'agriculture en raison de leur importance socio-économique et de leur potentiel d'altération des écosystèmes et des services écosystémiques (SE). Dans ce contexte, l'agriculture familiale apparaît incontournable pour promouvoir le développement rural durable. Malgré son importance, les acteurs locaux qui soutiennent les exploitations agricoles familiales sont confrontés à de nombreux défis pour promouvoir la transition agroécologique. La question générale de cette thèse est : Comment le cadre conceptuel des SE peut-il servir de base cognitive et opérationnelle pour soutenir la transition agroécologique ? Nous examinons deux municipalités contrastées situées dans la partie orientale de l'Amazonie brésilienne : Irituia, dont le secteur agricole est dominé par une agriculture familiale qui se tourne vers la biodiversification ; et Paragominas, qui présente une prédominance de l'agriculture industrielle à grande échelle, qui coexiste avec l'agriculture familiale. Nous avons adopté une perspective multi-acteurs, impliquant une diversité d'acteurs locaux (e.g., des décideurs politiques, des chercheurs, des agents de vulgarisation rurale, des agriculteurs). Nous avons implémenté une " approche de méthodes mixtes " combinant des méthodologies qualitatives, telles que des entretiens semi-directifs et l'observation participante, avec des méthodologies semiquantitatives telles que des questionnaires et un jeu de rôles. Nous avons d'abord cherché à comprendre la perception qu'ont les acteurs locaux sur la coproduction des SE. Une diversité de SE est perçue par ces acteurs locaux. La perception des SE et de leur processus de coproduction diffère sensiblement selon le type d'activité exercée par les acteurs et leur municipalité. Nous montrons également comment la nature de leurs connaissances (plus scientifique ou empirique) joue sur leur manière de percevoir les SE. Nous avons par ailleurs cherché à comprendre l'importance de ces perceptions dans le processus de prise de décision sur l'utilisation des terres en étudiant l'influence sur ce processus de décision de certains facteurs contextuels externes à l'agroécosystème (notamment les marchés institutionnels) et internes (e.g., la main-d'oeuvre, les coûts, les aspects cognitifs). Nous avons constaté que la réussite de la valorisation de l'agrobiodiversité au moyen de marchés institutionnels dépend de la manière dont ils sont administrés au niveau municipal. Des facteurs internes à l'exploitation, tels que le travail, les revenus, les valeurs, influencent également ce processus de prise de décision. Finalement, nous avons cherché à comprendre comment les connaissances générées lors des étapes précédentes pouvaient contribuer à rendre opérationnelle la transition agroécologique dans les sites d'étude. Ces connaissances ont contribué à révéler les attentes et les facteurs qui motivent les actions des acteurs locaux relatives à la gestion de l'utilisation des terres. Elles ont été obtenues par et utilisées pour alimenter des outils méthodologiques visant à soutenir la transition agroécologique. Au final, nous avançons que le cadre conceptuel de la coproduction des SE permet d'aller au-delà de l'exploration des éléments corrélés à la gestion des agroécosystèmes. Il constitue également un outil pertinent pour stimuler la communication sur le sujet entre les différents acteurs. La compréhension des mécanismes qui soutiennent la coproduction des SE et le partage des différentes connaissances et perceptions associées éveillent une prise de conscience collective en faveur de la transition agroécologique.
Mots-clés Agrovoc : services écosystémiques, agrobiodiversité, agroécosystème, gestion des connaissances, partage des connaissances
Mots-clés géographiques Agrovoc : Brésil, Para, Amazonie
Mots-clés complémentaires : transition agroécologique
Classification Agris : F08 - Systèmes et modes de culture
E90 - Structure agraire
Auteurs et affiliations
- Lima Resque Antonio Gabriel, CIRAD-ES-UPR GREEN (FRA)
Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/599390/)
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