Clair Michel, Cuisance Dominique, Politzar H., Tazé Yves, Sellin E..
1979. Etat actuel de l'expérimentation de la lutte génétique par lachers de mâles stériles contre Glossina palpalis gambiensis en Haute-Volta.
In : Congrès sur la lutte contre les insectes en milieu tropical, Marseille, 13-16 mars 1979. Première partie : Cultures tropicales. Deuxième partie : Santé humaine et animale. CCIM
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Résumé : Depuis 1974, l'I. E. M. V . T., avec une participation de l'Office de Coopération Technique de l'Allemagne Fédérale, étudie en Haute-Volta les possibilités d'utilisation pratique de la méthode du mâle stérile contre Glossina palpalis gambiensis, vecteur des trypanosomiases humaine et animale en Afrique Occidentale. Dès 1975, le surplus de mâles stériles produits est lâché dans un petit bois sacré où un rapport de mâle stérile / 1 mâle sauvage entraine une stérilité de 25 p. 100 des femelles sauvages. En 1976, l'élevage pseudo-indus triel de 30.000 femelles reproductrices est opérationnel et en 1977 une deuxième unité de 10. 000 femelles est créée. Actuellement, ces 2 unités permettent des lâchers hebdomadaires de 5.000 mâles, irradiés à la dose de 11 .000 rads (Césium 137). Transportés dans des caissons humidifiés (fabrication locale), ils sont lâchés sur 2 tronçons de galerie forestière de 5,5 km chacun tandis qu'un 3ème tronçon sert de témoin. En 1976, chacun reçoit par fraction hebdomadaire un total sur 8 mois de 20.000 mâles stériles sur l'un et de 24 .000 mâles stériles sur l'autre, ce dernier ayant subi un abaissement préalable de densité par piégeage. Les rapports sont respectivement de 0.7/l et 2.5/l en moyenne. L'incidence est observée seulement sur le 2ème où la densité ne croit pas comme sur le gîte témoin en saison des pluies. En 1977, sur ces mêmes gîtes qui ont retrouvé leur densité d'origine, on lâche au cours de 12 mois 69.000 mâles sur l'un et 66.000 mâles sur l'autre. On obtient des rapports : en général supérieur à 10/l (prévu : 7/l et 3/l). Ces lâchers sont précédés d'un traitement insecticide non rémanent (Thiodan). Après la baise naturelle de saison sèche (6 mois), aucune des populations des 2 gîtes n'a crû avec la saison des pluies. Elles sont demeurées à un très bas niveau, proche de l'extinction, cette population résiduelle état le fait d'une étanchéité insuffisante des barrières. Le gîte témoin retrouve par contre sa densité selon le cycle saisonnier. La méthode du mâle stérile est en elle-même non polluante. La synergie de l'effet conjoint de la méthode chimique et de la méthode génétique semble intéressante. En effet l'application sous forme non rémanente d'un insecticide peut être actuellement obtenu sans risque grave pour l'environnement. Aussi, tout en impliquant des risques minimes d'écotoxicologie, l'association des deux méthodes permet-elle d'espérer des interventions dans les zones tropicales humides avec une efficacité à laquelle chacune d'elle ne pourrait prétendre isolement dans ces conditions
Auteurs et affiliations
- Clair Michel
- Cuisance Dominique
- Politzar H.
- Tazé Yves
- Sellin E.
Autres liens de la publication
Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/603686/)
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