Buovolo Emmanuel, Debroize Norbert, Lejonc Grégoire, Toutchkov Marion. 2003. Pratiques de gestion du Faidherbia albida : Cas du village de Gané en pays Tupuri Province de l'Extrême-Nord du Cameroun. Montpellier : ENGREF, 51 p. Mémoire : Foresterie rurale et tropicale (FRT) : Ecole nationale du génie rural, des eaux et des forêts
|
Version publiée
- Français
Utilisation soumise à autorisation de l'auteur ou du Cirad. Rapport Etude ENGREF IRAD Gané février 2003.pdf Télécharger (1MB) | Prévisualisation |
Encadrement : Peltier, Régis
Résumé : L'étude conduite sur le territoire du village de Gané avait pour objectif de connaître la structure et la dynamique du peuplement de Faidherbia albida ainsi que les pratiques paysannes qui y sont liées et les interactions entre ce peuplement et les actions institutionnelles (législation, projets de développement). Une carte à dire d'acteur du territoire a d'abord été dressée avec les villageois, qui a permis d'identifier des zones sylvo-écologiques caractérisées par des peuplements de Faidherbia albida de structures différentes, peuplements inventoriés par la suite. Trois classes de Faidherbia ont été distinguées : les “adultes” (circonférence > 30 cm), les arbres dits “d'avenir” (circonférence < 30 cm), et la “régénération” (moins de 2 mètres ou disposés en touffes basses à plusieurs tiges). La zone de parc arboré (180 ha) qui inclue les hameaux et les champs de case, se caractérise par une densité globale (avenir et adulte) de 7 arbres par hectare et par une très faible proportion de Faidherbia d'avenir (18 %). Les Faidherbia adultes sont de vieux arbres de fort diamètre (jusqu'à 160 cm). Dans la zone des champs de brousse (205 ha) qui entoure le parc arboré les Faidherbia sont plus irrégulièrement répartis mais en moyenne plus nombreux (20 arbres/ha) et jeunes (55 % des tiges sont des arbres d'avenir, les plus gros adultes font 40 cm de diamètre). La brousse au sens large (198 ha) qui regroupe les quelques champs de sorgho de contre-saison, les zones de pâturage et les zones de hardé, se caractérise par l'absence de Faidherbia. Des enquêtes auprès de diverses catégories de villageois ont permis de faire le lien entre l'état des peuplements et l'histoire du village ainsi que les pratiques paysannes. Si la phénologie inversée du Faidherbia, outre son effet positif sur la production ; explique son intérêt pour les cultures pluviales, elle entraîne sa désaffection en champs de contre-saison. Ses modes de propagation (drageonnage, dissémination zoochore) et l'équilibre avec une production agricole vitale expliquent en grande partie la structure des peuplements. En champs de brousse, l'intérêt porté depuis 1999 à la sélection de jeunes tiges de Faidherbia s'explique notamment par l'action du projet DPGT. Enfin, dans un contexte de crise de la ressource arborée pour la production de bois, il apparaît que de fortes contraintes pèsent sur les paysans à cause des modalités d'appropriation imposées par les autorités locales et nationales. La taxation sur l'émondage devient contradictoire dans un contexte de sélection accrue et de plantation d'autres essences par les paysans. Les possibilités offertes par la nouvelle loi camerounaise sur la création de forêts communautaires (dont la rétrocession des droits de gestion et d'extraction) pourraient apporter une solution au blocage actuel par une intégration du parc arboré dans un espace géré localement.
Mots-clés libres : Faidherbia albida, Parcs agroforestiers, Restauration écologique, Régénération Naturelle Assistée, Agroforesterie
Auteurs et affiliations
- Buovolo Emmanuel, ENGREF (FRA)
- Debroize Norbert, ENGREF (FRA)
- Lejonc Grégoire, ENGREF (FRA)
- Toutchkov Marion, ENGREF (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/603846/)
[ Page générée et mise en cache le 2024-04-05 ]