Carmeille Aurélie. 1998. Aspects techniques et économiques de l'élevage bovin en Province Nord de Nouvelle-Calédonie. Synthèse bibliographique. Paris : INAPG, 38 p. Mémoire DESS (Synthèse bibliographique) : Productions Animales en Régions Chaudes : Institut national agronomique Paris-Grignon
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Résumé : L'élevage bovin calédonien, né avec la colonisation, reste fortement influencé par les systèmes australiens. Il est souvent de type extensif avec 0,5 animal/ha, fonctionne avec chevaux et chiens bleus pour convoyer le bétail des runs vers le stockyard. Cependant, cette description générale ne tient pas compte des divers types de systèmes, chacun ayant un environnement climatique, pédologique, social, et des objectifs économiques différents. Cette activité occupe une place importante en Nouvelle-Calédonie. Le cheptel bovin était de 108 000 têtes en 1994. Par ailleurs, les agriculteurs représentent le tiers des actifs. Les possibilités de production fourragère peuvent être importantes, mais sont sownises aux aléas du climat tropical océanique et des saisons de sécheresse, du relief caractérisé par une chaîne montagneuse. En 1984, la surface totale utilisée pour l'élevage en Province Nord était seulement de 222940 ha. Selon les données de la DAF de 1994, la répartition géographique des élevages en Province Nord est inégale : le Nord-Ouest concentre 17,7 % des stations et 21,7 % du cheptel. La production de viande bovine détient 90 % des parts de la PAF depuis 1994, mais elle est en stagnation. La filière viande bovine est organisée : l'Ocef* intervient du ramassage du bétail, à l'étalage du boucher, l'Erpa régule les prix, les flux et limite les importations. Ainsi en 1994, sur les 3l440 têtes abattues ou commercialisées, 81 % l'ont été pour la viande, 16 % sur pied, et 2 % pour l'autoconsommation. Par contre, en période de sécheresse, l'abattoir de l'Ocef est vite saturé. Le marché du vif fonctionne alors davantage. En ce qui concerne la gestion du troupeau, il y a peu de contrôle de la reproduction, et 70 % des éleveurs ne pratiquent pas d'allotement. Le quart des exploitations réalisent un sevrage des veaux vers 8-10 mois. La castration est pratiquée par 70 % des éleveurs. L'insémination artificielle est rare. La principale contrainte sanitaire est la lutte contre les tiques, et peu d'éleveurs font appel au vétérinaire. En 1991, le Cirad-EMVT a réalisé une typologie sur 62 exploitations de la Province Nord, dégageant 3 groupes : des élevages relativement intensifiés, dont le chargement animal est supérieur à 0,5 UGB/ha, la finalité de l'élevage est globalement la naissance, la productivité moyenne est de 44 kg de viande vendus/ha, mais les charges/ha sont souvent élevées, la marge brute/ha pâturé atteint parfois 11900 FCFP ; des élevages extensifs à productivité modérée (10 kg de viande vendue/ha), dont la finalité est généralement l'embouche, les charges sont faibles; - des élevages sans spéculation particulière, à faible productivité (environ 3 kg de viande/ha) et faible marge brute (320 FCFP/ha pâturé). Les données concernant la pluriactivité des exploitants élevant des bovins, et les combinaisons de productions ne sont connues que de manière globale : 11 % des exploitants ont plus de 50 % des revenus venant de l'élevage bovin et d'autres productions agricoles, 8 % sont des producteurs polyvalents. Afin de réaliser un état des lieux et d'affiner les connaissances des exploitations agricoles ayant des bovins en Province Nord, une place est réservée à ce thème dans le programme " Agricultures familiales et Développement local " mené par le Cirad-Tera.
Auteurs et affiliations
- Carmeille Aurélie, INA-PG (FRA)
Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/605476/)
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