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Les systèmes d'élevage du district de Mbarara (Ouganda) et leur contribution à la filière laitière. Diagnostic, dynamique d'évolution et recommandations pour l'action

Dabusti Natalia, Vancauteren David. 1999. Les systèmes d'élevage du district de Mbarara (Ouganda) et leur contribution à la filière laitière. Diagnostic, dynamique d'évolution et recommandations pour l'action. Montpellier : CNEARC, 276 p. Mémoire DAT : Valorisation des productions : Centre national d'études agronomiques des régions chaudes

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Encadrement : Devautour, Hubert ; Letenneur, Léon

Résumé : La typologie présentée dans ce document met en évidence cinq systèmes d'élevage. Groupe 1 (22 % de l'échantillon) : système d'élevage extensif mixte dans la zone pastorale. Les éleveurs dépendent de la vente d'animaux et de lait (la banane est destinée exclusivement à l'autoconsommation). Les troupeaux sont grands, comprennent 20 % de croisées et permettent une production laitière globale importante bien que les rendements soient faibles. La quantité de lait vendu compense le prix au producteur qui est le plus bas de la région. Groupe II (26 % de l'échantillon) : système extensif, dans la zone pastorale, tourné vers la vente d'animaux essentiellement. Les troupeaux sont moyens à grands, composés presque entièrement d'Ankoles (race locale adaptée à la transhumance et résistante aux maladies transmises par les tiques). À l'origine, l'élevage était " pur " et transhumant ; aujourd'hui les éleveurs se sédentarisent et commencent à planter des bananeraies pour l'autoconsommation. L'enclavement limite la participation de ces éleveurs à la filière laitière, mais ce sont eux qui assurent la plus grande partie de la transformation artisanale du lait en ghee. Groupe III (15 % de l'échantillon): agriculteurs avant tout, c'est souvent la vente de café et/ou une autre activité qui leur a permis de constituer un troupeau, souvent encore petit. Système d'épargne au départ, beaucoup de ces agriculteurs se tournent vers une production laitière plus intensive avec l'introduction de la race Frisonne. Soufrant moins de l'effet de la saison sèche et bénéficiant d'un marché local, où les prix sont plus intéressants que dans les centres de collecte, ces agriculteurs-éleveurs arrivent à dégager des résultats économiques satisfaisants. Groupe IV (33 % de l'échantillon): anciens agriculteurs ou éleveurs purs, ces producteurs ont diversifié leur activité. Installés en zone agro-pastorale, ils dépendent de la vente de lait, d'animaux et de produits agricoles. Le système d'élevage s'intensifie et la proportion de Frisonnes et de croisées est en augmentation. Ils bénéficient d'un réseau de collecte dense, permettant à une grande partie d'entre eux d'écouler leur production. Groupe V (3 % de l'échantillon) : éleveurs intensifs laitiers, leurs troupeaux sont composés majoritairement de Frisonnes. Leur principal problème (valable aussi pour tous les éleveurs tournés vers la vente de lait) est de trouver un débouché pour la production en saison des pluies, saison où il y a surproduction et où la collecte est régulée par les usines. Quatre usines et un grand centre de collecte de la laiterie d'État sont présents à Mbarara. Les laiteries connaissent des problèmes d'écoulement pendant la saison des pluies (l'offre dépasse la demande) et des problèmes d'approvisionnement en saison sèche. Elles assurent la plus grande partie de l'écoulement de la production locale (chacune a ses centres de collecte). En saison des pluies, elles régulent la collecte par un système de quotas, provoquant ainsi une course à la livraison. Les contrôles qualité au niveau des éleveurs restent faibles et ne permettent pas d'identifier le responsable d'une dégradation éventuelle de la qualité du lait : le lait est transporté à température ambiante (sauf pour la laiterie d'État) des centres jusqu'à l'usine et peut être refusé à l'arrivée alors qu'il ne présentait aucune dégradation perceptible par les contrôles au moment de la livraison. Les contrôles qualité sont plus poussés au moment de la transformation. En fonction des contraintes propres à chaque groupe et à l'aval de la filière, des perspectives de recherche-développement sont proposées pour la phase suivante du projet.

Auteurs et affiliations

  • Dabusti Natalia, CNEARC (FRA)
  • Vancauteren David, CNEARC (FRA)

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/605515/)

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