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Étude des mécanismes de résistance à la deltaméthrine chez un ravageur du cotonnier : Spodoptera littoralis (Boisd.) (Lepidoptera, Noctuidae)

Pinchard Véronique. 1993. Étude des mécanismes de résistance à la deltaméthrine chez un ravageur du cotonnier : Spodoptera littoralis (Boisd.) (Lepidoptera, Noctuidae). Toulouse : INPT, 192 p. Thèse de doctorat : Agrochimie : Institut national polytechnique de Toulouse

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Encadrement : Calmon, Jean

Résumé : Spodoptera littoralis, noctuelle déprédatrice du cotonnier, constitue un bon modèle pour l'étude des mécanismes de résistance. Deux souches de S. littoralis différant par leur sensibilité à la deltaméthrine, ont été élevées au laboratoire d'entomologie appliquée du Cirad-CA : une souche résistante (R) d'origine égyptienne et une souche sensible (S) de référence. Le coefficient de résistance à la deltaméthrine de la souche R est de 1 600. Des croisements entre les souches S et R semblent montrer que la résistance est polygénique. La cinétique de pénétration de la deltaméthrine marquée au carbone 14 (14C) est identique chez les deux souches. En présence de DEF, inhibiteur d'estérases, le coefficient de résistance ne varie pas, alors que l'addition d'un inhibiteur d'oxydases le butoxyde de pypéronyle (PB), entraîne une diminution. Des mesures d'activités enzymatiques ont été effectuées : il n'existe pas de différence d'activité estérasique chez les deux souches. L'activité des glutathion-transférases est 1,5 fois plus élevée chez la souche R que chez la souche S. L'activité des cytochromes P450 est cinq fois plus importante chez la souche R que chez la souche S. Des expériences de métabolisation in vitro et in vivo de la 14C deltaméthrine et in vitro du 14C DDT, ont permis de préciser le rôle des cytochromes P450 dans la résistance et de proposer des schémas de biotransformation de ces deux insecticides chez S. littoralis. La métabolisation de la 14C testostérone permet de caractériser les cytochromes P450 impliqués dans la résistance. Toutefois, ces facteurs métaboliques ne peuvent pas à eux seuls expliquer un tel niveau de résistance. Nous avons donc étudié la réponse des chaînes nerveuses de larves des deux souches en fonction de la dose de deltaméthrine appliquée. La dose neurotoxique 50 de la souche R est 10 fois plus élevée que celle de la souche S. La résistance est donc liée à une diminution de sensibilité du système nerveux et à une résistance métabolique par les oxydases.

Mots-clés Agrovoc : ravageur des plantes, résistance aux insecticides, mécanisme de défense, Spodoptera littoralis, deltaméthrine

Classification Agris : H10 - Ravageurs des plantes
H02 - Pesticides

Auteurs et affiliations

  • Pinchard Véronique

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/605630/)

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