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Burundi. Société de développement régional de Rumonge. Rapport de mission. Novembre 1990

Quencez Pierre. 1991. Burundi. Société de développement régional de Rumonge. Rapport de mission. Novembre 1990. Paris : CIRAD-IRHO, 75 p. N° de rapport : CIRAD-IRHO N° 2263

Rapport de mission
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Résumé : Le présent rapport examine la situation agronomique des 5041 hectares de plantations de palmiers en bloc villageois, créés entre 1983 et 1990 et distribués à plus de 7000 paysans. En phase de création, la SRD Rumonge a été confrontée dans de nombreux domaines à la collecte et à l'enregistrement de données agricoles. On cite les plans des parcelles, les taux de remplacements au cours des années suivant la plantation, les paramètres climatiques, les fertilisations, et les productions. Ces informations devront, dans la mesure du possible être récapitulées et dorénavant être publiées dans les rapports édités régulièrement. Leur intérêt est évident pour assurer la meilleure gestion des plantations, prévisions et suivis des productions, détermination des fertilisations économiques en particulier. En ce qui concerne les données de production, structure actuelle de la filière palmier ne on note que la permet pas de connaître les productions de régimes collectées par l'huilerie, économiquement indépendante de la SRD ; cette structure ne permet pas non plus à SRD d'organiser le recouvrement des crédits consentis aux paysans. Ce fait important est souligné dans le rapport mais l'étude de cet aspect n'était pas du ressort de la mission agronomique. Les conditions climatiques et pédologiques ainsi que l'état actuel des plantations permettent d'estimer le potentiel de production à l'âge adulte entre 8 et 8,5 tonnes de régimes par hectare et par an, soit une production annuelle voisine de 40000 tonnes de régimes. Il faut souligner que le déficit hydrique assez important (650 mm/an) et surtout les basses températures minimales risquent d'entraîner de fortes variations des productions en cours d'année. L'amélioration des plantations exige un meilleur calage dans la préparation du matériel végétal donc des dates de réception des semences et de réduire la durée de cette phase. Pour les prochains projets (phase II) une installation d'irrigation par aspersion de la pépinière devra être mise en place. Une meilleure adaptation des barèmes de fumures est donnée avec quelques autres techniques culturales. Le choix des terrains à mettre en valeur est examiné ; les conditions pédologiques, topographiques, l'antécédent cultural et la présence de nappe phréatique sont autant de critères qu'il faut prendre en compte certains sols sont absolument inaptes à la culture du palmier et les corrections après plantations coûteuses et inefficaces. L'installation de cultures vivrières intercalaires dès la plantation des palmiers a été largement utilisée par les paysans qui ne disposent que de peu d'espace. Elle s'est révélée être favorable sur le développement (compétition hydrique moindre qu'une plante de couverture, et compétition hydrique et surtout minérale moindre que l'Imperata) et pour la lutte contre des ravageurs (des "taupes" qui ont causées des dégâts considérables jusqu'à 70 % de plants détruits). Mais les cultures intercalaires deviennent souvent un obstacle au bon développement des palmiers au-delà de 2 ans. Des règles sont énoncées pour autoriser l'installation des cultures vivrières sans porter tort au développement et à la production du palmier. L'examen de symptômes "d'orange spotting" déjà observés antérieurement dans le projet SRD et dans d'autres pays a conduit à la détermination d'un champignon. Cependant les recherches seront poursuivies dans ce domaine. L'incidence de cette maladie pourra être étudiée. En ce qui concerne la nutrition minérale et les fumures, il existe peu d'informations à ce jour (pas d'analyse d'échantillon depuis 1987, méconnaissance relative des engrais apportés) en dehors des observations visuelles pour permettre de donner un barème de fumures vraiment adapté. Cependant, des consignes sont données pour établir les rapports de fertilisation et des échantillons DF seront prélevés après la détermination des sites de prélèvements qui sera réalisée lors de la prochaine mission d'un agronome IRHO. Le développement, l'état sanitaire et nutritionnel des palmiers sont hétérogènes. Les remplacements ont été importants et se sont succédés plusieurs années après plantation des parcelles. La mise à fruit apparaît entre 4 et 6 ans (âge réel des arbres). Compte tenu des facteurs du milieu, il faudra examiner si la technique de castration est envisageable pour améliorer les conditions de mise en récolte. Une formation des encadreurs aux techniques culturales et en particulier. à la récolte est nécessaire. Enfin le cadre d'une convention entre SRD Rumonge et IRHO a été défini et abouti à un accord pour une durée de 2 ans.

Auteurs et affiliations

  • Quencez Pierre, CIRAD-CP-PALMIER (FRA)

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/605668/)

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