Identification des principaux problèmes entomologiques actuels sur cocotier au Brésil. Embrapa. mission du 14 au 24 novembre 1989

Julia Jean-François. 1989. Identification des principaux problèmes entomologiques actuels sur cocotier au Brésil. Embrapa. mission du 14 au 24 novembre 1989. Paris : CIRAD-IRHO, 19 p. N° de rapport : CIRAD-IRHO N° 2273

Résumé : La mission avait pour objet de faire le point sur l'évolution des maladies dues aux attaques d'insectes sur les plantations de cocotier. Les plantations visitées sont celles de la région d'Aracaju et de Moju (Sococo). Les observations sur les principales maladies sont les suivantes. " A broca do tronco " Rhinostomus : il n'a pas été observe d'attaques de cet insecte, la cause en est sans doute, l'existence du prédateur qu'est le pic-vert. Pour mieux connaître l'action de cet oiseau, il faut entreprendre des études ornithologiques, car sa biologie est mal connue, ce qui ne permet ni sa protection ni son élevage. Il faut également augmenter les observations sur l'insecte et mettre au point un élevage en milieu artificiel comme pour le Rhynchophorus. “ A broca do olho ” Rhynchophorus : les travaux en cours concernent le piégeage. Il n'y a eu aucune capture à Aracaju. À Moju, l'ancien système de piégeage avec des morceaux de stipe a été remplacé par un système utilisant la canne a sucre. Cette nouvelle méthode est peut-être moins efficace mais plus économique car les matériaux utilisés sont faciles à obtenir. Il serait intéressant d'utiliser l'olfactométrie en relation avec le laboratoire des médiateurs chimiques du Pr Descoins de l'INRA à Saint-Rémy-Lès-Chevreuse. Il conviendrait également de vérifier le rôle de ce vecteur ainsi que celui du Rhinostomus et du Metamasius dans la transmission de la maladie de l'Anneau Rouge causée par le nématode Rhadinaphelenchus cocophilus. " A broca dopedunculo " Homalinotus : des dégâts ont été observés a San Pedro et a Malhador. Les traitements comparatifs d'insecticides ne peuvent être effectués que sur les adultes, car les larves se trouvent dans le pédoncule à l'intérieur duquel ont lieu les pontes. Il est proposé d'observer si les adultes ne se déplacent jamais en volant. Des infestations artificielles par adultes pourraient être réalisées pour tester l'efficacité des insecticides et comparer les effets sur la production entre des arbres traites aux aisselles et des arbres non traites soumis a de fortes attaques. " A falsa barata " Coraliomela : la lutte chimique est bien au point comme le montrent les essais conduits par le CNPCo. Il n'y a donc pas de recherches à poursuivre, mais il faut développer la vulgarisation des techniques de lutte auprès des planteurs dont les plantations sont âgées de moins de 3 ans. " A lagarta da folha do coquiero " Brassolis: il y a très peu de dégâts provoques par le Brassolis car il est fortement détruit par la diffusion du champignon Beauveria. La multiplication des spores est faite en laboratoire, mais le relais peut être pris par les planteurs qui reçoivent gratuitement une petite dose de spores à multiplier. Toutefois dans les jeunes plantations, il est aussi facile et efficace de récolter et de détruire les nids. Pour ce qui est des plantations âgées, il reste à tester la technique d'absorption racinaire de monocrotophos. L'étude de la mortalité reste à compléter et l'existence d'une densovirose est à prendre en considération. Maladies à Phytomonas transmises par les puna1ses Lincus et Ochlerus : ces maladies portent des noms divers : Hartrot, Marchitez, Murcha. Des cas de Hartrot ont été observés seulement a la Sococo, la maladie est en progression en 1989. À âge égal, les cultures 1981 sont plus attaquées que celles de 1982 et 1983. Plus de 4000 arbres ont été détruits depuis le début de la plantation soit 1 %, presque exclusivement sur les cultures 1981 à 1984. L'entretien cultural et la surveillance du vecteur Ochlerus ainsi que l'éradication des arbres malades, permettent de contenir les attaques a un niveau acceptable. Les recherches actuelles sont très insuffisantes, en regard de l'importance de la " Murcha de Phytomonas " au Brésil. Il est nécessaire d'affecter spécialement un étudiant pour qu'il se consacre à l'étude biologique des insectes vecteurs.

Auteurs et affiliations

• Julia Jean-François

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/605696/)

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