Embrapa-Cirad/IRHO. Mission défense des cultures au Brésil. Les problèmes sanitaires sur cocotier. Janvier et février 1990

Renard Jean-Luc. 1990. Embrapa-Cirad/IRHO. Mission défense des cultures au Brésil. Les problèmes sanitaires sur cocotier. Janvier et février 1990. Paris : CIRAD-IRHO, 52 p. N° de rapport : CIRAD-IRHO N° 2266

Résumé : Les maladies foliaires constituent, de loin, le problème le plus préoccupant sur cocotier au Brésil. La Lixa pequena a régressé grâce au développement d'un hyperparasitisme dont le Septofusidium elegantulum et le Hansfordia sp. sont les composantes principales. La Lixa grande est assez stationnaire et provoque peu de nécroses foliaires. La Queima das folhas s'est, par contre, considérablement étendue. Le dessèchement très important du feuillage a inévitablement une répercussion sur les rendements en noix, conséquence encore difficile à évaluer. Deux pôles d'activité se sont développés sur cette maladie. Au CNPCo d'Aracaju étude de l'incidence de la maladie, essais de traitements fongicides et évaluation des sources de résistance. À Socôco suivi sanitaire, études épidémiologiques, étude du complexe parasitaire sur le feuillage, essais de traitements. Des fongicides sont efficaces mais leur coût et les contraintes de 15 à 20 traitements par an rend cette technique inapplicable aussi bien pour le petit planteur que pour les grandes sociétés. A titre de comparaison, c'est à ce prix qu'est réalisée la lutte contre la Cercosporiose du bananier. La question reste encore posée pour savoir si des traitements par avion ou par thermonébulisation seraient applicables en plantation de cocotier. Face à une telle situation sanitaire très grave, il nous semble qu'un renforcement des recherches sur ces maladies, en liaison avec le secteur des grandes plantations, permettraient de mieux comprendre les mécanismes du développement de ces maladies. Le chercheur doit être le plus proche possible du terrain pour analyser les symptômes et bien comprendre la biologie des parasites, leur interaction, le mode de pénétration et leur dispersion dans l'espace. L'expérimentation doit être le support de cette recherche. La recherche de microorganismes antagonistes (lutte biologique) est à intensifier en même temps que doit être entreprise la diversification de matériel végétal, seule voie gui à long terme peut apporter une solution à ces problèmes. Enfin, il nous semble qu'une étude visant à déséquilibrer le moins possible le milieu doit être entreprise ; elle peut être envisagée par des associations judicieuses de plantes arbustives fruitières. La gravité de la situation de moyens sanitaire justifie une mobilisation importante des moyens pour l'étude de ces maladies foliaires. Le Hartrot et l'Anneau rouge sont également des problèmes importants mais pour lesquels des solutions peuvent être apportées en matière de lutte. Néanmoins, le planteur doit rester vigilant pour le maintien d'une surveillance sanitaire sans défaillance et des traitements adéquats au bon moment. Un effort de recherches pourrait être également consenti dans les domaines suivants : pour le Hartrot, étude biologique des punaises vecteurs des trypanosomes ; pour l'Anneau rouge, une meilleure connaissance du Rhynchophorus palmarum en tant que vecteur de Rhadinaphelenchus cocophilus doit être recherchée, tout comme devraient être analysés les mécanismes de développement des nématodes dans le stipe. Les problèmes mineurs tels que la pourriture sèche du coeur ou la pourriture humide du stipe sont également à recenser régulièrement pour en évaluer leur incidence afin d'être prêt à entreprendre des recherches en cas d'une progression subite de ces maladies.

Auteurs et affiliations

• Renard Jean-Luc

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/605833/)

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