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Comité scientifique et technique du caoutchouc CSTC-IRCA. Procès-verbal de la 13ème réunion tenue le 9 mars 1988

CIRAD-IRCA - FRA. 1988. Comité scientifique et technique du caoutchouc CSTC-IRCA. Procès-verbal de la 13ème réunion tenue le 9 mars 1988. Paris : CIRAD-IRCA, 134 p.

Document technique et de recherche
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Résumé : On distingue au long de ce compte-rendu, ce qui a trait à des acquis scientifiques qui ne modifient pas la ligne de conduite de l'IRCA et les domaines de recherche qui, au contraire, doivent conduire à des réaménagements au niveau des hommes et des moyens. Le problème de la viscosité des caoutchoucs de latex de jeunes cultures touchant plusieurs plantations pourrait bien être simplement résolu par une maturation de 30 jours des coagulums avant usinage, qu'il s'agisse des plantations industrielles ou villageoises. Certaines mesures des propriétés technologiques du caoutchouc à la sortie de l'usine de plantation peuvent poser problèmes. C'est ainsi que les sociétés de plantations souhaitent que la méthodologie de la mesure du PRI (mal nécessaire) soit parfaitement définie et que l'IRCA développe ses travaux dans le domaine de l'influence du séchage industriel du caoutchouc sur ses propriétés technologiques. L'évolution de la recherche sur les caoutchoucs liquides dans le cadre du contrat Unido se développe de façon très satisfaisante. Le problème se pose de contacts avec les industriels pour l'application des produits obtenus (caoutchouc époxydé, mélange latex naturel - latex dépolymérisé) notamment dans le domaine des adhésifs. Il paraît également nécessaire de définir les prix de revient par rapport aux produits concurrents du marché. Le développement de l'industrie du caoutchouc manufacturé doit logiquement aller en s'amplifiant dans les pays producteurs du Tiers-Monde. L'attention de la technologie-IRCA est attirée sur la nécessité qui lui sera faite dans l'avenir de savoir répondre à la demande. En amélioration génétique de !'hévéa, après un travail aussi important que méticuleux d'une quinzaine d'années, la politique originale de l'IRCA pour la sélection précoce de nouveaux clones d'Hévéa particulièrement performants, conduit à des résultats dont les prémices sont remarquables. La résistance mécanique du bois chez les nouveaux clones constitue encore aujourd'hui une lacune dans la méthodologie IRCA de sélection précoce. Des espoirs de collaboration avec le CTFT n'ont pu voir le jour faute de financement. L'absence de cytologiste constitue une autre lacune de ce programme, tant il est apparu que le système laticifère du nouveau matériel amazonien pouvait souvent être limitant. La modélisation de l'hévéa par le programme AMAP du Cirad conduit à des résultats spectaculaires dont plusieurs peuvent déboucher, notamment dans l'important domaine de la casse au vent. Préconiser de nouveaux clones pour établir une plantation dans un système écoclimatique donné n'est pas une mince affaire dans le domaine de la résistance aux maladies de feuille où l'influence clonale, prépondérante, doit être mieux connue. De plus, des résultats présentés montrent que la productivité de certains clones en zones marginales peut bouleverser le classement communément admis dans la productivité des clones. En culture in vitro, l'IRCA, au sein du Cirad, a pu développer une méthodologie plus rationnelle de l'approche des innombrables facteurs d'influence qui commandent l'échec ou la réussite. ·La création de la Société de microbouturage de l'hévéa donne une importante accélération aux recherches effectuées dans ce domaine. Au plan de la recherche afférente à la culture in vitro un certain nombre de percées scientifiques sont apparues, qu'il s'agisse de marqueurs enzymologiques de la réjuvénilisation des clones, du râle de l'éthylène, de l'atmosphère, de la nutrition minérale. Le développement des cultures intercalaires de l'hévéa qu'il s'agisse de cultures vivrières ou de cultures de rente se développe favorablement et les aspects socio-économiques, déjà pris en compte, le seront davantage. En phytopathologie l'IRCA a indubitablement des problèmes face aux maladies possibles. S'il est très positif et novateur qu'une thèse ait pu être préparée dans une· société de plantations par une collaboration triangulaire IRCA-plantation-université et que le travail réalisé ait conduit à une solution satisfaisante du problème pose ; s'il est évidemment extrêmement souhaitable qu'une telle formule puisse s'étendre, il est toutefois difficilement acceptable que le phytopathologiste, spécialiste de l'hévéa, parfaitement opérationnel et efficace soit contraint d'abandonner l'hévéaculture et d'accepter un contrat-plus ou moins temporaire offert par L'IRFA-Cirad sur le bananier en Équateur. Ceci est d'autant navrant que dans le même temps l'insuffisance du potentiel de phytopathologistes spécialisés dans l'hévéa est apparue criante aux yeux de tous les participants. C'est ainsi qu'une société de plantations du Cameroun, celle-là même chez qui travaillait ce phytopathologiste, demande l'attribution d'une bourse de thèse et d'un thésard pour se pencher sur le problème du Fomès toujours grave au Cameroun alors qu'il paraît bien maitrisé en Côte d'Ivoire. Les universitaires font remarquer que s'il leur est "facile" d'obtenir une bourse, cela correspond quasiment pour eux à un contrat moral de l'employeur bénéficiaire pour qu'il engage le thésard. Il est clair aux yeux des spécialistes phytopathologistes de l'université, du Cirad et des planteurs qu'un effectif de 2 phytopathologistes IRCA dans le monde est aujourd'hui notoirement insuffisant et qu'il faut y remédier au plus vite d'une façon ou d'une autre. Au plan de la Technique de protection contre le Fomès, il a été justement insisté sur le fait que tous les systèmes de lutte contre le Fomès sur plantation impliquent 2 composantes, à savoir un traitement chimique des arbres contaminés et un essouchage soigné des arbres morts. L'avancement des connaissances dans le domaine couplé de la Physiologie du latex et des Systèmes d'Exploitation a conduit à des résultats spectaculaires sur la découverte du potentiel maximum de productions des nouveaux clones et les moyens de l'atteindre en fonction de la physiologie du clone considéré. Il faut d'ailleurs se garder de confondre le potentiel maximum avec le potentiel optimum de production lequel fait intervenir des aspects économiques divers. Le diagnostic latex constitue une réussite de la physiologie IRCA et l'institut de Côte d'Ivoire, très sollicité, n'est pas en mesure de répondre aux demandes de diagnostic formulées par les sociétés de plantations. Il est apparu tout à fait indispensable de mettre en place dans des délais aussi rapides que possible un deuxième appareil d'analyses automatique. Le prix à payer est de 300000F.

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/605985/)

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