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Utilisation des effluents d'huilerie de palme pour l'alimentation animale. Cas des effluents Westfalia, Côte d'Ivoire - Station IRHO de la Mé

Robichon Jean-Thomas. 1988. Utilisation des effluents d'huilerie de palme pour l'alimentation animale. Cas des effluents Westfalia, Côte d'Ivoire - Station IRHO de la Mé. Montpellier : USTL [Université des sciences et techniques du Languedoc], 69 p. Mémoire DESS : Nutrition et alimentation dans les pays en développement : Université des sciences et techniques du Languedoc

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Encadrement : Chuzel, Gérard ; Fanguin, J.C.

Résumé : Le palmier à huile, cultivé en régions chaudes, fournit l'huile de palme, dont la production a subi un essor considérable ces dix dernières années. Les huileries de palme rejettent dans la nature des effluents provenant essentiellement de l'opération de clarification. Ceux-ci polluent l'environnement, et posent ainsi de réels problèmes autour des grandes huileries. Pour remédier à la pollution engendrée par les effluents, la Malaisie, premier producteur d'huile de palme, a effectué de nombreuses recherches. Outre la fermentation anaérobie qui représente une solution intéressante, l'exploitation des effluents comme aliments du bétail a été étudiée et se révèle encourageante ; cette valorisation des boues participe à l'essor de la· production animale tropicale -trop limitée par des importations d'aliments pour bétail- et à la diminution de la pollution. Le décanteur centrifuge trois phases, nouvel appareil destiné à améliorer le procédé de clarification, connait un succès de plus en plus important au niveau des huileries de palme. En 1986, la société Westfalia Separator a expérimenté son décanteur centrifuge trois phases à la station IRHO de La Mé, en Côte d'Ivoire. Les résultats se sont révélés performants. L'appareil a la particularité de fournir deux types d'effluents : une phase solide et une phase liquide, dont les compositions chimiques sont très différentes de celle des effluents traditionnels. Notre but est de déterminer dans quelles mesures ces deux phases sont valorisables pour l'alimentation du bétail. La phase solide, 75,6% d'eau, 25,1% de cellulose brute (en% de MS), 18% de protéines, 15% de matière grasse, est destinée à l'alimentation des ruminants. La Mé se situe en zone tropicale humide, les bovins sont trypanotolérants. Élevés en embouche intensive, ils bénéficient souvent de sous-produits agro-industriels. La phase solide sera donc commercialisée vers ces centres d'élevage, si sa conservation le lui permet. En attendant, elle nourrit déjà les bovins de la plantation de La Mé. L'évaluation de la digestibilité énergétique et azotée, et deux formulations d'essais nous démontrent sa qualité de concentré : richesse en énergie, en azote, et même en Ca. La teneur en phosphore est par contre faible. La phase liquide, 90,3% d'eau, très peu de cellulose, 18% de protéines, 18,6% de matière grasse, est plutôt adaptée à l'alimentation des porcs et des volailles. La Côte d'Ivoire possède de gros centres industriels avicoles et porcins dans tout le sud; c'est à ce niveau que l'utilisation de la phase liquide sera intéressante. Comme le problème réside dans la mauvaise conservation de cette boue, il faudra la sécher. L'extraction de la phase liquide par du tapioca semble la solution la plus adéquate. Ce procédé a l'avantage de diminuer l'humidité des boues et ·d'équilibrer le mélange. Le produit final, séché, broyé, granulé et stocké pourra alors nourrir les monogastriques des élevages industriels, qui ne seront qu'intéressés par ce produit : nos calculs démontrent une composition chimique qui se rapproche de celle du maïs, qui, lui, est importé. La commercialisation de la phase liquide traitée vers les élevages monogastriques traditionnels sera aussi, bien sûr, envisageable. D'autres alternatives d'utilisation sont possibles: la phase solide pourra subir l'extraction, la phase liquide alimentera les bovins de la plantation, ou même des porcs que l'on fera venir; l'utilisation de matières prem1eres différentes du tapioca sera possible pour l'extraction. Avant la commercialisation des effluents Westfalia et de leurs dérivés, nous devrons effectuer: plusieurs analyses pour compléter la composition chimique, des essais sur animaux, des tests de conservation des produits, des enquêtes de disponibilité en sous-produits et en cheptel à engraisser. Moins de pollution et plus de protéines animales en Côte d'Ivoire: tels sont les enjeux.

Auteurs et affiliations

  • Robichon Jean-Thomas

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/606086/)

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