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Compte rendu de visite sur les sites du projet Kéïta (Ader Douichi-Maggia, Niger) les 19 et 20 mars 1987

Griffon Michel. 1987. Compte rendu de visite sur les sites du projet Kéïta (Ader Douichi-Maggia, Niger) les 19 et 20 mars 1987. Montpellier : CIRAD, 20 p.

Document technique et de recherche
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Résumé : En 1905, le village de Keïta a été fondé près d'une mare permanente aujourd'hui disparue. La vallée s'est rapidement remplie de populations venues du Nord Nigeria (sans décongestionner la forte densité du pays Haoussa) et des populations Touareg de l'Aïr. La densité moyenne atteint aujourd'hui 30 hab/km2 (150.000 habitants pour 4.850 km2) pour une reg1on où l'essentiel de la population est concentrée dans de vastes vallées entaillant les plateaux. Depuis longtemps, l'action d'une agriculture et d'un pastoralisme denses, combinés à la réduction de la pluviométrie ont entraîné une disparition du couvert végétal, une forte érosion, un repli du pastoralisme, la réduction des surfaces cultivées, puis finalement la disette et l'émigration temporaire des hommes (touchant tous les foyers). Le périmètre irrigué voisin de Ibohamane a connu une évolution fâcheuse : fracture du barrage, ensablement. La région a vu de nombreux projets. Le plus récent, celui de Badiguichéri, financé par le FED a tenté d'enrayer l'érosion par des actions de conservation, défense et restauration des sols. Ces aménagements réalisés sans que les populations l'aient réellement souhaité n'ont pas été entretenus et ont été partiellement abandonnés. Ce projet a pour objectifs : réduction du déficit alimentaire (cultures d'hivernage et maraîchage en contre-saison) ; conservation des ressources en sol ; renforcement des institutions paysanne. Le projet pouvait échouer. Or il réussit. Il est donc important de savoir quelle conjonction d'éléments favorables le mène au succès : la population était "au bord du vide" ; ouvrir des terres nouvelles en même temps que l'on protège de l'érosion ; les techniques semblent aujourd'hui au point (sauf à répondre aux questions agronomiques et de choix des espèces ligneuses, posées plus haut) et les paysans ont confiance. Le modèle technique étant simple et convaincant, le projet rencontre une véritable demande paysanne semble bien organisé. La taille du projet est "raisonnable", un arrondissement peut être facilement "visible" dès que l'on est sur le bord des plateaux, semble être une échelle qui permet d'éviter la dispersion des actions. Enfin, l'ordonnancement de toutes les dépenses est centralisé dans le cadre du projet.

Auteurs et affiliations

  • Griffon Michel

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/606622/)

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