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Étude de la rentabilité économique de la culture fourragère irriguée Maralfalfa (Pennisetum Sp.) au Tchad : enjeux et perspectives pour des systèmes d'élevage plus durables

Agondangou Kenneth. 2023. Étude de la rentabilité économique de la culture fourragère irriguée Maralfalfa (Pennisetum Sp.) au Tchad : enjeux et perspectives pour des systèmes d'élevage plus durables. Montpellier : Institut Agro Montpellier, 56 p. Mémoire de master 2 : Economie du développement agricole, de l'environnement et de l'alimentation (ECODEVA) : Institut agro Montpellier

Mémoire
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Encadrement : Pietri, Antoine ; Alinon, Koffi

Résumé : Au Tchad, les systèmes d'élevages sont confrontés à des perturbations climatiques, écologiques, socio-politiques et économiques qui entravent leur développement. La production fourragère, en particulier celle du Maralfalfa (pennisetum Sp.), suscite depuis peu au Tchad un engouement considérable en raison de son rendement élevé en matières sèches et son fort taux en protéine démontrés à travers plusieurs études dès son introduction dans le pays. La présente étude vise à évaluer la rentabilité économique de la culture fourragère irriguée Maralfalfa au Tchad. Pour se faire, une enquête a été menée auprès de 30 fermiers dans les provinces du Chari Baguirmi, Hadjer lamis, Lac et Kanem entre Mai et Juillet 2023. Nos résultats révèlent que cette culture est principalement conduite par des entrepreneurs n'ayant pas l'agriculture et l'élevage comme principale source de revenu. Pour la plupart, ils ont démarré cette activité en 2021 ou en 2022, soit un ou deux ans après l'introduction des premières boutures par le projet ACCEPT, et pratiquent tous l'irrigation. Les résultats, basés sur une valorisation du foin de Maralfalfa, suggèrent une très forte rentabilité de cette culture, avec un bénéfice net estimé à 3,5 millions FCFA /ha/an. Ces chiffres ne tiennent pas compte des coûts liés aux carburants, aux éventuelles taxes foncières, et aux autres dépenses post-récolte dû au conditionnement et de transport qui n'ont pas pu être mesurés. L'étude fait aussi le constat que sa production engendre des économies considérables pour les éleveurs car elle permet de réduire leurs dépenses en alimentation animale en fin de saison sèche tout en augmentant les rendements laitiers et les prises de poids des animaux. En outre, cette graminée fourragère contribue à la transformation des systèmes agricoles : elle s'appuie sur le développement de jardins clôturés qui réduisent les mobilités pastorales, mais peut, dans certains cas, jouer un rôle dans la résolution des conflits fonciers en favorisant la sédentarisation des troupeaux. Néanmoins, les limitations de cette étude, principalement liées à la collecte de données, et à l'absence d'un prix de marché dû à la nouveauté de la culture, suggèrent la nécessité de recherches complémentaires pour une compréhension approfondie du rôle du Maralfalfa dans le développement durable des systèmes agropastoraux tchadiens.

Résumé (autre langue) : In Chad, livestock systems are confronted with climatic, ecological, socio-political and economic disturbances that hinder their development. Forage production, in particular the Maralfalfa (pennisetum Sp.) has recently generated considerable enthusiasm in Chad, due to its high yield of dry matter and its high protein content demonstrated through several studies since its introduction in the country. The present study aims to evaluate the economic profitability of the irrigated forage crop Maralfalfa in Chad. To do this, a survey was conducted with 30 farmers in the provinces of Chari Baguirmi, Hadjer lamis, Lac and Kanem between May and July 2023. Our results reveal that this culture is mainly driven by entrepreneurs who don't have agriculture and livestock as their main source of income. For the most part, they started this activity in 2021 or in 2022, that is to say one or two years after the introduction of the first cuttings by the ACCEPT project, and all practice irrigation. The results, based on a valuation of Maralfalfa hay, suggest a very high profitability of this crop, with a net profit estimated at 3.5 million FCFA / ha / year. These figures don't take into account the costs related to fuels, possible property taxes, and other post-harvest expenses due to packaging and transport which couldn't be measured. The study also notes that its production generates considerable savings for farmers because it reduces their animal feed expenses at the end of the dry season while increasing milk yields and animal weight gain. In addition, this forage grass contributes to the transformation of agricultural systems: it relies on the development of fenced gardens that reduce pastoral mobility, but can, in some cases, play a role in resolving land disputes by promoting the settling of herds. Nevertheless, the limitations of this study, mainly related to the collection of data, and the absence of a market price due to the novelty of the culture, suggest the need for additional research for a thorough understanding of the role of Maralfalfa in the sustainable development of Chadian agropastoral systems.

Mots-clés libres : Maralfalfa, Pennisetum Sp., Fourrage, Rentabilité économique, Tchad, Agropastoralisme, Pennis

Auteurs et affiliations

  • Agondangou Kenneth, Institut Agro Montpellier (FRA)

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/607201/)

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