Lhoste Philippe. 1977. ACC lutte contre l'aridité dans l'Oudalan (Haute-Volta). Étude zootechnique inventaire du cheptel. Maisons-Alfort : GERDAT, 49 p.
![[img]](http://agritrop.cirad.fr/style/images/fileicons/text.png) |
Version publiée
- Français
Accès réservé aux personnels Cirad Utilisation soumise à autorisation de l'auteur ou du Cirad. ID607261.pdf Télécharger (8MB) |
Résumé : L'étude zootechnique menée dans la zone d'endodromie pastorale Oursi-Bidi-Gorom-Gorom nous a permis de mettre en évidence certaines caractéristiques de l'élevage de cette région. Il s'agit tout d'abord d'une zone dangereusement surchargée. Malgré la réduction dramatique des effectifs due à la sécheresse, nous observons encore dans cette zone une charge élevée de l'ordre d'1 UBT pour 4 hectares. L'importance actuelle du cheptel est même surprenante, avec environ 13000 bovins et près de 3 fois plus de petits ruminants ; il y a donc une reconstitution assez rapide du cheptel, grâce en particulier aux ovins et caprins. Pendant la période d'étude (1976-1977) tout s'est bien passé pour le cheptel car le retour à une pluviométrie normale masque en partie le phénomène de surpâturage et les risques de l'équilibre actuel. Or, les travaux des agro-pastoralistes associés à cette étude confirment que les traces de surpâturage et de dégradation sont manifestes. On observe, en particulier, aux abords des points d'eau et autour d'une agglomération comme Gorom-Gorom, une exploitation pastorale excessive avec des conséquences graves pour le milieu et pour le cheptel. Les animaux ne disposent plus, en fin de saison sèche, d'une alimentation suffisante et ils ne se maintiennent qu'aux dépens de leurs réserves propres ; de plus les troupeaux ne sont pas à l'abri d'une nouvelle catastrophe si une année plus défavorable se produisait à nouveau, car les réserves sont insuffisantes, même en année normale. Cet état de chose est lié à l'abandon de certaines pratiques pastorales, qui a été rapporté par H. Barral. La plupart des éleveurs de cette zone ont en effet perdu l'habitude de transhumer et ils ne pratiquent plus depuis longtemps que de courts déplacements depuis leur zone de culture où ils campent en saison sèche à un campement d'hivernage situé en dehors de la zone des champs. Il en résulte une charge permanente des mêmes parcours, ce qui ne permet pas la régénération normale de ces formations à base d'annuelles.
Auteurs et affiliations
- Lhoste Philippe
Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/607261/)
[ Page générée et mise en cache le 2024-05-20 ]
