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Les techniques d'économie de l'eau dans les sols sableux du Sénégal

Nicou Robert, Chopart Jean-Louis. 1977. Les techniques d'économie de l'eau dans les sols sableux du Sénégal. . Paris : GERDAT, 19 p. Le rôle des propriétés physiques des sols dans l'entretien de la fertilité des sols tropicaux, Ibadan, Nigeria, 6 Décembre 1977/10 Décembre 1977.

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Résumé : Pour être efficace, le mulch pailleux doit être présent en quantité suffisante, couvrir complètement la surface, afin de jouer pleinement son rôle protecteur vis à vis de l'évaporation et du ruissellement. Dans le contexte actuel de la zone Centre du Sénégal, le mil est la seule culture qui puisse produire la paille nécessaire à la confection du mulch. Or avec les variétés et les densités vulgarisées pour l'instant, les quantités de pailles produites sont insuffisantes. Il faudrait donc avoir recours à des apports venant de l'extérieur, ce qui revient à effectuer un transfert de fertilité. Or le Centre Sénégal est déjà surpeuplé et les jachères sont rares. Par ailleurs, la paille tend de plus en plus à être utilisée pour la nourriture du bétail. Enfin, il est exclu d'utiliser les fanes d'arachide, aliment du bétail par excellence et dont le paysan sénégalais a compris toute la valeur ; il n'est qu'à observer les prix de vente pratiqués en milieu paysan surtout en période de sécheresse. Si théoriquement le mulch peut paraitre une technique intermédiaire intéressante, d'un point de vue pratique, on voit mal comment le réaliser dans les conditions actuelles de l'agriculture sénégalaise. La comparaison mulch efficace - labour tourne franchement à l'avantage de ce dernier. Si, sur le plan hydrique, la supériorité n'est pas toujours évidente et si elle dépend en particulier de la qualité du labour, sur le plan des rendements, elle n'est pas contestable. Les mesures sur l'enracinement, sans être spectaculaires, confirment aussi la tendance généralement observée. Or, les quelques bilans effectués en cours de culture, ne l'ont été que jusqu'à un mètre de profondeur. Il est probable qu'en période de sécheresse intense et lorsque la plante a besoin de quantités d'eau importantes pour assurer floraison et fructification, l'eau puisée en profondeur joue un rôle essentiel. La plante consomme plus, mais le réservoir disponible est plus grand, grâce à l'extension du système racinaire. Enfin, il ne faut pas négliger les effets propres du labour sur l'activité fixatrice de l'arachide et sur la minéralisation de 1'azote du sol. Le traitement qui cumule les effets du labour et d'un bon mulch est normalement le meilleur. Il s'agit pour l'instant d'un traitement théorique. Mais il est intéressant de voir si le mulch permettra de conserver pendant plusieurs années les effets du labour ce qui permettrait en combinent les deux, de ne réaliser le travail du sol que tous les 4 ou 5 ans.

Auteurs et affiliations

  • Nicou Robert
  • Chopart Jean-Louis

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/607646/)

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