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Aléas du riz

Delassus M.. 1978. Aléas du riz. Bouaké : GERDAT, 25 p.

Document technique et de recherche
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Résumé : Les aléas observés tant sur les riz de la plaine des Mbo que sur ceux de Dschang, donc sur des sols très différents semblent résulter, pour une bonne part, de la succession riz pluvial sur riz pluvial. En plus, pour obtenir une récolte correcte, une bonne préparation du sol, en arrêtant tout travail en sol trop humide est indispensable. Il faut aussi semer tôt en deuxième saison (ceci doit être comparé avec ce qui se passe dans le Sahel où dans de nombreux endroits, seuls le mil et sorghos semés dès le début de la saison des pluies ont une bonne croissance). Ce qui impose de disposer de variétés à cycle plus long que celles actuellement vulgarisées. La jachère semble avoir une influence bénéfique sur le bon développement du riz. Enfin, on peut se demander si le travail des instruments à dents ne serait pas souhaitable. Par contre, le rotavator fournit un sol soufflé, mauvais pour le riz. IL est indispensable que le riz soit bien fixé au sol dès le semis. En culture manuelle, il est bon de marcher sur la graine au semis. En 1978, la réussite du riz pluvial à Nzok permet un certain optimisme. Il reste cependant qu'une riziculture, sous la dépendance totale des pluies du ciel ou de l'arrivée de la crue est bien aléatoire sous les conditions de l'Ouest-Cameroun. En prenant seulement la date d'arrêt des pluies, celle-ci a varié entre le 20 octobre et le 4 décembre de 1975 à 1977. En cas d'arrêt précoce, il y a échandage ; en cas d'arrêt tardif, les engins de récolte ne peuvent entrer dans les champs et les oiseaux se taillent la part du lion. Pour les riz de cuvette, les problèmes sont encore plus épineux car l'arrivée de la crue est très variable. Le retrait des eaux est aussi plus ou moins précoce. Ainsi, en 1978 les riz de la cuvette de Foumbap (en bordure de la plaine) avec un rendement estimé au 15 octobre, de 30 qx/ha n'apporteront pratiquement rien à l'usine car il est impossible au 1er novembre de faire entrer les engins dans la rizière encore en eau. Il n'est pas possible de le récolter à la main car il faudrait pouvoir sécher. Tout compte fait, les grains germent dans l'eau ou sont la proie des oiseaux. Tout action qui tendrait vers la maitrise de l'eau, avec en premier lieu, irrigation d'appoint en fin de campagne, vers novembre, doit être envisager favorablement afin de pouvoir assurer une récolte correcte, dès l'arrêt des pluies.

Auteurs et affiliations

  • Delassus M.

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/607667/)

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