Cassin Monique. 1986. Étude des bactéries endogènes en culture in vitro du bananier, Musa sp. Montpellier : USTL [Université des sciences et techniques du Languedoc], 45 p. Memoire DEA : Sciences agronomiques. Option physiologie appliquée aux productions végétales : Université des sciences et techniques du Languedoc
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Encadrement : Claude Teisson, Emmanuel Frosssard, Jacques Schwendiman, Nicole Michaux-Ferrière
Résumé : Dans le cadre de nos recherches, nous avons essayé de savoir si l'hypothèse des bactéries endogènes pouvait être une réponse valable aux problèmes de contamination. Il ne nous a pas semblé opportun de pousser dans différentes directions les expériences mais il était plus intéressant d'éclaircir les problèmes de base qui se posaient. C'est la raison pour laquelle, nous nous sommes attaché à bien établir nos résultats, en répétant les expériences un grand nombre de fois. De plus, ces expériences étant très longues à réaliser, nous avons été un peu limité par le temps imparti. À la lumière de nos résultats, nous pensons que toutes les contaminations ne peuvent être expliquées par le fait des bactéries endogènes (intratissulaires), nous avons vu le faible taux de bactéries obtenues lorsqu'on essaye de les extraire des tissus par dilacération. Par contre, il est fort probable que les canaux aérifères, disposés dans toute la plante et en communication avec 1'extérieur par les stomates, jouent un grand rôle dans la contamination car ils représentent un moyen facile pour les bactéries, quelles qu'elles soient, de se protéger des désinfections. Quelle serait alors l'origine de ces bactéries ? À vrai dire, elle peut être multiple : une infection en champs : les bactéries pénètrent dans le rhizome par le biais d'une blessure et se propage dans tout le système vasculaire ; une infection en cours de manipulation sous hotte : au cours d'un repiquage. Il est bien évident que dès que les bactéries atteignent le système vasculaire, elles sont non seulement protégées mais aussi peuvent aller jusqu'à 1'apex. Lorsqu'on isole des apex, on est toujours limité par une certaine taille (trop petit, l'apex est fragile et se dessèche facilement. Trop gros, on a des risques de bactéries), car s'il est prouvé que dans la zone apicale, il n'y a pas de virus, on n'a jamais encore prouvé qu'il n'y avait pas de bactéries. Pour mettre en évidence la présence ou l'absence de bactéries, nous avons choisi la cytologie, mais cette méthode n'est pas absolue, des conclusions reposant sur la qualité de la coloration et de l'observation au microscope. Hockenhull (1979) a mis en évidence sur Aubépine des Erwinia amylivora par immunofluorescence dans le xylème de plantes sans maladie apparente. Mais ce travail n'est réalisable que lorsqu'on connaît parfaitement la bactérie qu'on veut mettre en évidence, ce qui n'était pas le cas. Enfin, nous nous sommes limité à 1'étude de plants multipliés par micropropagation. Il serait intéressant de savoir si dans d'autres techniques de culture in vitro (culture de cellules isolées, cal, etc. ), on peut retrouver ce même type de problème, afin de savoir si on peut généraliser nos constatations. Ainsi, il serait possible de savoir exactement si les bactéries proviennent d'infections in vivo ou d'infections in vitro. Ceci permettrait de définir avec justesse une stratégie de lutte antibactérienne.
Auteurs et affiliations
- Cassin Monique
Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/607834/)
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