Rapports de l'homme et de l'arbre en zone sèche africaine au sud du Sahara (zone sahélienne et zone soudanienne)

CIRAD-CTFT - FRA. 1986. Rapports de l'homme et de l'arbre en zone sèche africaine au sud du Sahara (zone sahélienne et zone soudanienne). Nogent-sur-Marne : CIRAD, 15 p.

Résumé : Comme on a pu le voir dans tout ce qui précède les rapports de l'homme et de l'arbre dans les zones sèches d'Afrique sont complexes, et il n'existe pas de solution unique. La prise en compte globale de toutes les composantes d'un terroir et la responsabilisation des paysans dans la gestion de leur patrimoine est primordiale. Cette gestion doit revenir et bénéficier aux populations locales mais s'intégrer et prendre en compte les nécessités microrégionales, nationales et régionales de gestion de l'espace et des écosystèmes. Les ruraux doivent devenir les gestionnaires ou des associés à la gestion de la totalité de leur terroir, y compris les sur faces forestières. Ils doivent en assumer les charges, mais aussi en partager les bénéfices. Tout ceci nécessite la coordination de toutes les activités avec le concours des différentes administrations concernées qui viennent en conseillers et non en " Autorités " (agriculture, élevage, forêts). Cela implique une amélioration des techniques à tous les niveaux : fixation de l'agriculture et augmentation de la productivité (culture attelée, fumure, etc.) ; gestion rationnelle des troupeaux, limitations à la divagation du bétail, cultures fourragères ; promotion tous azimuts de 1'arbre, plantations en blocs, en isolés, en association avec les cultures, protection des formations naturelles gestion rationnelle des peuplements (coupes et protection des rejets et des régénération naturelles échelonnées selon des rotations suffisamment espacées - déterminées selon un plan d'aménagement) ; gestion individuelle des arbres associés aux cultures (taille, élagage, émondage, prélèvement des produits préservant la pérennité de l'arbre) ; utilisation rationnelle des produits, dans un souci d'économie et surtout du bois de feu (diffusion de foyers améliorés) ; recherche de sources d'énergie de remplacement (tourbe, plantes annuelles combustibles, fumier animal, biogaz, gaz de pétrole, énergie solaire, etc.). Enfin, les solutions uniques qui font appel par exemple à des essences exotiques "miracle" ne sauraient résoudre un des problèmes ponctuels et n'être développés que dans des situations écologiques et socio-économiques très localisées. Le plus souvent, leur adaptation aux conditions sahéliennes passe par un effort de recherche important sur leur variabilité génétique et leur adaptabilité. Tout développement trop rapide de la diffusion de ces espèces en milieu paysan est dangereux par le risque d'échec qui peut démobiliser définitivement le monde rural.

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/607871/)

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