Agritrop
Accueil

Essai de typologie générale des exploitations de Camargue. Analyse des contraintes des systèmes fourragers et étude de quelques solutions

Jenny Christophe. 1986. Essai de typologie générale des exploitations de Camargue. Analyse des contraintes des systèmes fourragers et étude de quelques solutions. Montpellier : ENSAM, 86 p. DEA : Agronomie méditerranéenne. Arboriculture : Ecole nationale supérieure agronomique de Montpellier ; Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement

Mémoire
[img] Version publiée - Français
Accès réservé aux personnels Cirad
Utilisation soumise à autorisation de l'auteur ou du Cirad.
ID608440.pdf

Télécharger (10MB)

Encadrement : Philippe Lhôste ; Michèle Lagacherie-Valmalle ; Patricio Mendez

Résumé : Le paysage agricole actuel de la Camargue est le résultat de la rencontre d'une histoire très riche, faite par des hommes de grandes personnalités et d'une nature au départ hostile à toute forme de civilisation. L'exploitation de la Camargue n'a donc cessé d'être une lutte où tous les créneaux qui pouvaient être utilisés l'ont été. À l'heure actuelle, les productions qui s'y développent ou y survivent sont celles qui ont fait leurs preuves, tentant d'adapter la Camargue aux besoins des systèmes de production et à l'installation d'une population. La diversification est l'idée porteuse d'une telle survie, permettant plus de souplesse vis-à-vis des aléas physiques de cette région. Malheureusement aujourd'hui, les impératifs des marchés ont pris le pas sur les critères de choix des productions. C'est ainsi que la riziculture, indispensable dans un système de culture ici, a permis une élévation de la rentabilité des productions agricoles bien supérieure à tout ce qui s'était déjà fait pour l'élevage. De plus le développement des moyens de communication a permis une diversification des ressources qui ne justifie plus que mal la présence de l'élevage traditionnel ovin dans cette région, la situation des élevages taurins restant un peu marginale. Paradoxalement, en ne favorisant pas l'élevage ovin, on a donc tendance à condamner une production dans une situation où la France doit importer une grande partie des quantités consommées. La justification du maintien de l'élevage passe donc par l'amélioration en particulier des intrants de la production, à savoir ici du système fourrager. Cette amélioration doit être raisonnée comme nous l'avons vu en tenant correctement compte des contraintes, c'est à dire surtout en fonction d'un optimum de production et non d'un maximum. Dans la mesure où ces modifications sont en même temps bénéfiques pour les productions agricoles, elles devraient être bien accueillies et assimilées. Pour ce qui est de l'avenir, disons que l'évolution probable des surfaces cultivées en Camargue, liée à celle des techniques, devrait aider à obtenir des potentialités plus fortes et à faire meilleure place dans les assolements aux ressources fourragères intensives. Parallèlement, il serait bon d'accentuer les relations entre éleveurs (même propriétaires) et agriculteurs, pour permettre une augmentation des surfaces destinées aux animaux sans pour cela augmenter trop les charges des éleveurs ; de plus ceci peut procurer aux agriculteurs de nombreux avantages, tant agronomiques qu'économiques, dans la mesure où les travaux correspondants sont correctement gérés. Enfin, des relations plus étroites entre éleveurs, permettraient sûrement de se regrouper pour des investissements lourds, et diminuerait les coûts de pratiques avantageuses comme l'ensilage ou les traitements à l'ammoniac. Enfin, les ressources fourragères constituent en théorie des éléments de rotation avantageux, même sans exploitation par l 'élevage. Dans la mesure où les techniques sont bien maitrisées, on pourrait tenter de favoriser ces productions en améliorant les possibilités de débouchés. Ceci reviendrait par exemple à spécialiser cette région dans la production de semences ou bien, et ce serait complémentaire, dans la production de foin, en intégrant la Camargue dans les circuits de vente des foins de Crau tant en graminées qu'en légumineuses. Ce type de production pourrait avoir un intérêt économique, en atténuant les éventuels risques que l 'on court avec des productions un tant soit peu spéculatives comme le riz certaines années.

Auteurs et affiliations

  • Jenny Christophe

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/608440/)

Voir la notice (accès réservé à Agritrop) Voir la notice (accès réservé à Agritrop)

[ Page générée et mise en cache le 2024-02-26 ]