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Caractérisation macro-institutionnelle des verrous et leviers à la réduction d'usages des pesticides au Cameroun

De La Paix Bayiha Gérard, Brunelle Thierry, Jas Nathalie, Tata Ngome Precillia I., Temple Ludovic. 2024. Caractérisation macro-institutionnelle des verrous et leviers à la réduction d'usages des pesticides au Cameroun. Montpellier : CIRAD-PretAg, 100 p.

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Résumé : La protection phytosanitaire à travers l'usage des pesticides chimiques occupe une place importante pour les décideurs camerounais en vue de sécuriser les rendements, les revenus, la sécurité alimentaire et de réduire les pertes post-récolte des agriculteurs. Malgré l'importance de ces pesticides, ils sont sources de nombreuses externalités négatives sur l'homme et l'environnement. Face aux externalités positives et négatives des pesticides, un compromis doit être trouvé entre, d'une part, " l'efficacité productive ", c'est-à-dire la compétitivité d'une agriculture consommatrice de pesticides, et d'autre part, le bien-être d'une population de mieux en mieux informée et de plus en plus soucieuse de : (i) la qualité de son environnement qui nécessite de réduire l'utilisation de pesticides, (ii) la souveraineté technologique de l'agriculture camerounaise. A partir d'une revue de la littérature grise et empirique, d'enquêtes qualitatives (55 entretiens), d'organisation d'un focus groupe (10 détaillants des filières pesticides et agroalimentaires), nous caractérisons le pluralisme des situations de verrouillage et des leviers en lien avec la réduction de l'usage des pesticides dans le système sociotechnique agricole au Cameroun en mobilisant le cadre d'analyse des verrouillages sociotechniques. Cette caractérisation est classée en trois échelles : (i) microéconomique, (ii) mésoéconomique, (iii) macroéconomique. Nous constatons que la dépendance aux pesticides dans le système agroalimentaire au Cameroun n'est pas seulement un problème technologique, mais aussi économique (rendements et revenus des agriculteurs ; taxes et subventions des pesticides ; organisation des filières phytosanitaires et agricoles), historique (routine des agriculteurs), agronomique (célérité de la maladie des plantes / des problèmes phytosanitaires), politique (réglementation). Pour cela, des alternatives aux pesticides sont identifiées dans le contexte du Cameroun sur le plan technique (biopesticides), économique (mécanismes de financement innovant de la transition agroécologique ; création des marchés), politique (mise en place des textes en lien avec l'agriculture biologique, l'agroécologie ; instruments de mise en oeuvre de la lutte intégrée), la recherche, la formation et la vulgarisation.

Résumé (autre langue) : Crop protection through the use of chemical pesticides plays an important role for decision-makers in Cameroon, with a view to securing yields, income and food security and reducing post-harvest losses for farmers. Despite the importance of these pesticides, they are a source of many negative externalities for humans and the environment. Faced with the positive and negative externalities of pesticides, a compromise has to be found between, on the one hand, "productive efficiency", i.e. the competitiveness of pesticide-consuming agriculture, and on the other hand, the well-being of a population that is increasingly well-informed and concerned about : (i) the quality of their environment, which requires a reduction in the use of pesticides, and (ii) the technological sovereignty of Cameroonian agriculture. Based on a review of the grey and empirical literature, qualitative surveys (55 interviews), and the organisation of a focus group (10 retailers from the pesticide and agri-food sectors), we characterise the pluralism of lock-in situations and levers linked to the reduction of pesticide use in the agricultural socio-technical system in Cameroon by mobilising the socio-technical lock-in analysis framework. This characterisation is classified into three scales: (i) microeconomic,(ii) mesoeconomic and (iii) macroeconomic. We found that dependence on pesticides in the agrifood system in Cameroon is not just a technological problem, but also an economic one (farmers' yields and incomes; pesticide taxes and subsidies; organisation of the phytosanitary and agricultural sectors), historical (farmers' routines), agronomic (speed of plant disease/phytosanitary problems) and political (regulations). To this end, alternatives to pesticides are identified in the Cameroonian context at the technical level (biopesticides), the economic level (innovative financing mechanisms for the agroecological transition; market creation), the political level (introduction of legislation relating to organic farming and agroecology; instruments for implementing integrated pest management), research, training and extension.

Mots-clés libres : Cameroun, Pesticides, Verrous techniques et scientifiques, Agro-écologie, Institutions

Agences de financement hors UE : Agropolis Fondation, Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde

Projets sur financement : (FRA) Pesticide Reduction for Tropical Agriculture

Auteurs et affiliations

  • De La Paix Bayiha Gérard, Université de Montpellier (FRA)

Contributeurs et affiliations

  • Brunelle Thierry, CIRAD-ES-UMR CIRED (FRA) ORCID: 0000-0001-5350-8332 - collaborateur
  • Jas Nathalie, INRAE (FRA) - collaborateur
  • Tata Ngome Precillia I., IRAD (CMR) - collaborateur
  • Temple Ludovic, CIRAD-ES-UMR INNOVATION (FRA) ORCID: 0000-0001-8723-4245 - collaborateur

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/608650/)

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