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Culture de tissus de pin des Caraïbes (Pinus caribaea Morelet var hondurensis Barr. et Golf.) et micropropagation in vitro des Araucaria cunninghamii Sweet et hunsteinii K. Schuman

Kubler P.. 1984. Culture de tissus de pin des Caraïbes (Pinus caribaea Morelet var hondurensis Barr. et Golf.) et micropropagation in vitro des Araucaria cunninghamii Sweet et hunsteinii K. Schuman. Pointe-Noire : GERDAT, 23 p.

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Résumé : Ces études engagées sur le Pin et les deux Araucaria ont diversement abouti aux résultats escomptés. Elles répondent à nos espérances chez Pinus caribaea var hondurensis, tout au moins s'agissant du clonage des semences à partir des têtes de semis. Moyennant quelques ajustements et une meilleure maîtrise de l'étape finale : enracinement-sevrage dont nous sommes convaincus du caractère tout à fait réalisable, la méthode mise au point pourrait déboucher dans un avenir proche sur des essais en vraie grandeur en vue d'évaluer ses possibilités d'application (aspects techniques et économiques) en reboisement. Parmi elles principalement, celle consistant en une production rapide et en masse de génotypes hybrides performants installés dans des parcs multiplicatifs qui alimenteraient des unités de bouturage industriel dans le cadre de grands programmes de plantations. Toujours concernant Pinus caribaea var. hondurensis, elles ouvrent des perspectives nouvelles en matière de réjuvénilisation. Les pousses apparues sur les cotylédons sont une manifestation de l'aptitude de cette espèce à générer des tiges par dédifférenciation cellulaire. Si cette aptitude persiste dans des tissus adultes et que nous parvenions à l'exploiter un jour en provoquant la formation de bourgeons adventifs sur des pseudophylles ou des rejets de brachyblastes, nous progresserions beaucoup dans cette voie. La néoformation caulinaire, vu son taux modeste de réussite et le risque de déviation génétique qu'elle comporte ne revêt aucun intérêt au niveau des cotylédons, les méristèmes en place suffisant largement à multiplier la jeune germination. En revanche, parce qu'elle suppose une dédifférenciation cellulaire, un retour à une certaine totipotence, et qu'elle est capable ainsi de fournir un matériel " rajeuni ", elle doit être étudiée à fond sur les tissus adultes afin de déterminer les modalités de sa réalisation. Le rendement de l'opération importera peu alors et même le risque de variation génétique méritera d'être encouru car il n'intéressera pas forcément les caractères clés aux yeux du forestier. Nous ne sommes en mesure actuellement de ne faire état d'aucun résultat positif quant aux essais en cours dans ce domaine. Les Araucaria enfin, ont révélé d'honnêtes potentialités en caulogénèse relativement à la production moyenne de rejets d'un pied en parc multiplicatif, recépé ou étêté, du même âge. Mais dans l'absolu, elles sont plutôt justes pour rentabiliser une technique aussi lourde que la culture in vitro, même si on se propose de n'utiliser les vitroplants qu'en amorce d'un processus de bouturage classique en constituant un parc de vitroplants suffisamment conséquent pour chaque clone. En effet, les explants primaires issus du dernier ou des deux derniers interétages de la tige ne sont pas viables indéfiniment in vitro et commencent à montrer des signes de dépérissement après la quatrième récolte, ce qui nous mène à six ou sept récoltes guère davantage pour réunir quatre-vingts à quatre-vingt-dix tigelles au maximum par clone cultivé en serre ( nettement moins si le pied mère était au champ) après six mois de culture l faudra impérativement réussir à multiplier ces pousses en les segmentant par exemple, elles ne s'allongent pas vite malheureusement. Les tigelles orthotropes n'ont pour l'instant fait l'objet d'aucune expérience dans ce sens. On a toujours le recours de revenir au pied mère pour y prélever les deux ou trois rejets qui s'y seront développés entre-temps, mais là n'est pas la solution. Au vu des considérations qui précèdent, la culture in vitro dans le cas des Araucaria nous parait mieux placée pour répondre au deuxième des objectifs initialement fixés, à savoir la propagation d'arbres d'élite (d'où la nécessité de travailler sur des individus âgés de cinq à huit ans au moins) plutôt qu'à une simple multiplication massale de semences tout venant qui mettrait le plant hors de prix.

Résumé (autre langue) : After a brief review of the economical interest of these three species in Congo, the author state the reasons for propagating them first by cuttings and then by tissue culture. Primary explants of Caribbean pine were apical parts of five weeks old germinations cultivated in aseptic conditions. Planted in a medium supplemented with BAP and NAA, they produced axillary buds which better developed when hormones were removed. Macronutrients, sucrase and BAP were found as the main factors affecting buds' formation. These buds isolated on a hormone free medium grow longer in shoots. Three months later, NAA applied in an impoverished medium during several days induced adventitious roots formation on them. But roots often were growing out of a callus and rate of rooting was low. Attempts have been made to root the shoots by soaking them in auxin solution and planting them next in a mixture of sand and pounded pine bark. Relative success was obtained. In other experiences pine cotyledons were excised from two weeks old germinations and cultivated in petri dishes on a cytokinic medium. Some of them produce adventitious buds. Macronutrients against played an important role in survival of cotyledons and organogenesis. Some rare buds developed in shoots when hormone was removed. Primary explants of both Araucarias were segments of one to two centimeter long cuted up in plagiotropic and orthotropic axis of five to eight years old plants grown under glass. Not any hormone was required for inducing activation of vegetative points exiled by leaves, which were inhibited by apical bud. They differentiated shoots. When these shoots were removed new one appeared. Il was difficult to root some plagiotropic shoots of A. cunninghamii and impossible in care of A. hunsteinii. Horticultural practice is now considered to succeed in rooting.

Auteurs et affiliations

  • Kubler P.

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/609088/)

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