Phytotoxicité en contexte de multi-contamination diffuse du sol : 15 ans de recherche sur un outil base sur la mesure de phytodisponibilité

Bravin Matthieu, Lemal Laure, Mille-Egea Alexandra, Beggio Giovanni, Benoit Pierre, Haudin Claire-Sophie, Servien Rémi, Doelsch Emmanuel. 2024. Phytotoxicité en contexte de multi-contamination diffuse du sol : 15 ans de recherche sur un outil base sur la mesure de phytodisponibilité. In : Colloque annuel de la Société d'Écotoxicologie Fondamentale et Appliquée 2024 - Livret des résumés. SEFA. Besançon : SEFA, p. 17. Colloque de la Société d'écotoxicologie fondamentale et appliquée (SEFA 2024), Besançon, France, 3 Juillet 2024/4 Juillet 2024.

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Résumé : En écotoxicologie terrestre, la toxicité d'un contaminant est classiquement déterminée par l'établissement d'une relation directe entre l'intensité de l'effet toxique mesuré sur un organisme et son niveau d'exposition à ce contaminant dans le sol. Si une telle démarche est concevable dans le cadre d'une mono-contamination aigüe du sol, elle pose en revanche question dans les cas pourtant fréquents de multi-contamination diffuse. Le cadre théorique, défini dans la norme internationale sur la biodisponibilité des contaminants du sol (NF EN ISO 17 402, 2011), stipule qu'un contaminant ne peut être toxicologiquement biodisponible (i.e. s'accumuler et avoir un effet toxique sur l'organisme exposé) que s'il est préalablement environnementalement biodisponible (i.e. s'il est effectivement prélevé par l'organisme exposé). En accord avec ce cadre théorique et le concept d'éco-exposome, il est donc possible dans les cas de multi-contamination diffuse des sols d'évaluer le risque écotoxicologique à partir de la mesure sur l'organisme de son exposition interne à chaque contaminant. C'est sur ce principe et dans le but d'évaluer la phytotoxicité des contaminants du sol qu'a été développé depuis 2010 une mesure normalisée de phytodisponibilité à l'aide de la méthodologie Rhizotest (NF EN ISO 16198). Initialement développée pour l'évaluation du risque écotoxicologique des éléments traces, cette méthode a été plus récemment appliquée à la mesure de la phytodisponibilité de contaminants organiques, tels que les molécules pharmaceutiques, les contaminants persistants comme les retardateurs de flammes ou encore les nanoplastiques (e.g. Beggio et al. 2024). La méthodologie Rhizotest a fait l'objet de plus d'une cinquante de publications depuis les années 90 et est aujourd'hui utilisée par une dizaine d'équipes de recherche dans le monde et mise en application par des bureaux d'étude spécialisés en gestion de sites et sols pollués. L'objectif de cette communication est de faire une synthèse historique de ces travaux et de présenter les perspectives actuelles autour du développement d'un outil d'aide à l'interprétation des mesures Rhizotest pour l'évaluation des risques sanitaire et écotoxicologique associés à la contamination des sols.

Agences de financement hors UE : Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, Agence Nationale de la Recherche

Projets sur financement : (FRA) Dynamique environnementale et impacts des cocktails de contaminants provenant des plastiques dans les écosystèmes terrestres, (FRA) Ecoto(Mi)x

Auteurs et affiliations

• Bravin Matthieu, CIRAD-PERSYST-UPR Recyclage et risque (FRA) ORCID: 0000-0002-1436-7837
• Lemal Laure, CIRAD-PERSYST-UPR Recyclage et risque (FRA)
• Mille-Egea Alexandra, CIRAD-PERSYST-UPR Recyclage et risque (FRA)
• Beggio Giovanni, Università di Padova (ITA)
• Benoit Pierre, INRAE (FRA)
• Haudin Claire-Sophie, Université Paris-Saclay (FRA)
• Servien Rémi, INRAE (FRA)
• Doelsch Emmanuel, CIRAD-PERSYST-UPR Recyclage et risque (FRA) ORCID: 0000-0002-7478-4296

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/609871/)

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