Impact de la diversité végétale sur la régulation des bioagresseurs dans les agroécosystèmes cultivés

Ratnadass Alain. 2023. Impact de la diversité végétale sur la régulation des bioagresseurs dans les agroécosystèmes cultivés. . Institut agro Montpellier, Institut agro Rennes-Angers, AgroParisTech. s.l. : s.n., Résumé, 1 p. Anniversaire de l'option Protection des plantes et environnement (PPE). 50, Montpellier, France, 27 Septembre 2023/27 Septembre 2023.

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Résumé : Cette communication a été présentée dans le cadre de la journée de réflexion autour du thème " Biodiversité et Protection des Plantes ", organisée le mercredi 27 septembre 2023 à l'Institu Agro Montpellier, à l'occasion du 50ème anniversaire de l'option " Protection des Plantes et Environnement (PPE : option suivie par l'orateur 42 ans auparavant). Elle s'appuie essentiellement sur 2 publications réalisées dans le cadre du projet transversal du Cirad Oméga3 (pour " Optimisation des mécanismes écologiques de gestion des bioagresseurs pour une amélioration durable de la productivité des agrosystèmes "), illustration de l'approche d'intensification écologique du Cirad, puisque, dans une perspective de durabilité socio-économique et environnementale, il a exploré les moyens de modifier les agroécosystèmes pour s'affranchir des pesticides de synthèse et mobiliser les processus naturels de régulation des bioagresseurs, en prenant la diversité végétale des écosystèmes naturels comme source d'inspiration. De 2009 à 2012, le projet a appuyé sa démarche sur six études de cas représentant une gamme de bio-agresseurs (des insectes, des pathogènes, une plante parasite) en termes de spécificité d'hôte et de capacité de dispersion (à savoir des traits d'histoire de vie à même d'être affectés par manipulation de la diversité végétale spécifique), une gamme de plantes-hôtes (cultures maraîchères, céréale, cultures pérennes) et une gamme de modalités de déploiement spatial et temporel de diversité végétale spécifique, de l'échelle du sol et de la plante à celle du paysage en passant par la parcelle. Ainsi à l'échelle du sol et de la parcelle, on a étudié les effets de plantes de couverture sur les ravageurs telluriques que sont les “vers blancs” (larves de Scarabéidés) et la plante parasite Striga sur le riz pluvial en systèmes de semis direct sur couverture végétale (SCV) à Madagascar, et de rotations assainissantes sur le flétrissement bactérien de la tomate en Martinique. A l'échelle de la parcelle et de son environnement proche, on a étudié en systèmes maraîchers avec une approche de type " push-pull ", l'effet de plantes-pièges sur des noctuelles du genre Helicoverpa sur tomate en Martinique et gombo au Niger, effet attractif avant tout, mais aussi effet-barrière sur l'aleurode Bemisia tabaci au Niger, et via lutte biologique par conservation sur les 2 sites, et également l'effet de l'application d'un mélange d'attractif alimentaire et d'un insecticide biologique appliqué à une bordure de maïs, sur les mouches des fruits des Cucurbitacées à La Réunion. On a également étudié l'effet-barrière sur les punaises mirides et la pourriture brune des cabosses, de l'association de cacaoyers avec diverses plantes pérennes en systèmes agroforestiers au Cameroun. Et enfin, à l'échelle du paysage, on a étudié l'effet de l'arrangement spatial de divers usages des terres sur l'incidence de la rouille orangée et du scolyte sur caféier en systèmes agroforestiers au Costa Rica. Outre les solutions apportées spécifiquement à chaque étude de cas, des résultats plus génériques ont été obtenus. Ainsi, le modèle mathématique individu-centré spatialement explicite développé sur l'étude de cas Martiniquaise est applicable au cas du Niger avec gombo et pois d'angole avec implantation de la plante-piège en périmètre de la parcelle, mais aussi au cas de La Réunion avec mouches des fruits sur cucurbitacées et attractif/biocide sur maïs, moyennant des paramétrages adéquats de l'un et/ou l'autre des 3 modules interactifs du modèle, selon le cas. On a également vu que des espèces de crotalaires et le radis fourrager avaient des propriétés allélopathiques sur des bioagresseurs aussi différents que Ralstonia et les vers blancs. Enfin, on a mis en évidence, au-delà de la diversité spécifique, l'importance de la diversité génétique des plantes de service sur leur efficacité, que ce soit pour le maïs doux vis-à-vis de la tomate, le pois d'angole.

Mots-clés libres : Biodiversité, Santé des plantes, Bioagresseurs, Push-pull, Agriculture de conservation

Auteurs et affiliations

• Ratnadass Alain, CIRAD-PERSYST-UPR AIDA (REU) ORCID: 0000-0002-8873-5671

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/611279/)

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