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Émergence sanitaire sur la culture du manioc en Amazonie. Compte-rendu de l'atelier ImpresS ex ante : Amazonie. Belém, 25-27 mars 2025

Lefevre Youna, Hasnaoui Amri Nabil, Cialdella Nathalie, Sayadi Maazou Abdoul-Raouf, Micheli Fabienne. 2025. Émergence sanitaire sur la culture du manioc en Amazonie. Compte-rendu de l'atelier ImpresS ex ante : Amazonie. Belém, 25-27 mars 2025. Montpellier : CIRAD, 35 p.

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Résumé : L'objectif de ce séminaire est de développer une stratégie dans la région amazonienne pour prévenir l'impact et la propagation de la maladie causée par Rhizoctonia theobromae (syn Ceratobasidium sp.) dans le manioc et anticiper la transmission à d'autres régions et espèces, en tenant compte de la souveraineté alimentaire et de la continuité du patrimoine bio-culturel de la région. Une soixantaine de participants d'horizons variés se sont mobilisés du 24 au 27 mars à Belém au Brésil. Un premier temps d'échange autour de trois tables rondes a permis de partager les retours d'expérience sur la gestion de la maladie sur le terrain, sur les soutiens et les mesures d'urgence prises ou à déployer, sur les résultats et perspectives de recherche et de coopération pour prévenir les impacts de la maladie et accompagner les acteurs de terrain. La première table ronde, donnant la parole aux représentants des populations locales, a confirmé l'importance sociale, économique et culturelle du manioc dans les sociétés locales de part et d'autre de la frontière entre la Guyane et l'Amapá, la diversité recouvrant les plantes et ses usages, les craintes concernant l'insécurité alimentaire, la perte de savoirs bioculturels. Le séminaire a également donné l'occasion de présenter des expériences locales pour contourner et " faire avec " la maladie. Lors de la deuxième table ronde, les représentants des institutions publiques, après avoir rappelé l'état d'urgence et la situation d'isolement géographique de la plupart des populations affectées par des pertes de production, ont fait état des premières mesures prises (investissements pour l'assainissement des plants in loco, barrières sanitaires, solidarité alimentaire, formations et sensibilisation, protocoles de consentements) et de la nécessité d'action intersectorielle, en particulier agricole, de surveillance sanitaire, culturelle et sociale. Des comités de pilotage et de suivi ont été créés au niveau national (Brésil et Guyane) ; la nécessité d'articuler ces comités nationaux à l'échelle transnationale a été soulevée. Lors de la dernière table ronde, les scientifiques ont fait état des premières avancées sur l'impact productif et économique de Rhizoctonia theobromae (syn Ceratobasidium sp.), mais également des premières manifestations de résistance in situ (région d'Oiapoque). Les scientifiques ont également confirmé la similitude du pathogène identifié en Guyane, Amapá et Asie du sud-est et souligné les liens entre l'intensité de l'expression de la maladie sur les cultures et la succession d'années pluvieuses et sèches dépassant les normales saisonnières. Un deuxième temps a permis de travailler ensemble pour dessiner les contours d'un futur projet de recherche en partenariat dans la région, qui pourra être soumis pour financement aux bailleurs de fonds. La méthode ImpresS ex ante a été mobilisée pour dresser une cartographie des attentes et une vision commune de l'avenir afin de définir des stratégies d'actions de recherche et de coopération nécessaires à la lutte et la gestion de cette maladie en Amazonie. Les attentes prioritaires qui ont émergées sont : la question de la conservation de la richesse/diversité des maniocs amazoniens, des savoirs et des droits des peuples; la question de la surveillance et de la gestion des risques de diffusion de la maladie par des outils innovants et par la formation des parties prenantes ; la mise en place d'une approche système sur l'intégration des pratiques culturales, alimentaires, sociales, administratives et réglementaires liant maniocs et systèmes alimentaires amazoniens ; des actions de communication technique et règlementaire à l'échelle régionale. Le séminaire a été financé par le projet DECODE (financé par le Ministère français de l'agriculture et la souveraineté alimentaire – DGAL-MASA) et le projet FEFACCION (financé par l'Ambassade de France au Brésil - MEAE).

Mots-clés libres : Amazonie, Manioc, Rhizoctonia theobromae, Stratégie, ImpresS ex ante

Agences de financement hors UE : Ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères

Projets sur financement : (EU) DEcentralised Citizens Owned Data Ecosystem, (FRA) Fonds équipe France pour l'action en Amazonie sur le changement climatique et ses impacts

Auteurs et affiliations

  • Lefevre Youna, CIRAD-DGDRS-Dims (FRA)
  • Hasnaoui Amri Nabil, CIRAD-DGDRS-Dims (FRA) ORCID: 0000-0002-8071-9917
  • Cialdella Nathalie, CIRAD-ES-UMR INNOVATION (FRA)
  • Sayadi Maazou Abdoul-Raouf, CIRAD-BIOS-UMR AGAP (GUF)
  • Micheli Fabienne, CIRAD-BIOS-UMR AGAP (FRA)

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/613620/)

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