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La reconnaissance institutionnelle des systèmes participatifs de garantie d'Afrique de l'Ouest et du Centre comme levier de réduction de l'usage des produits phytopharmaceutiques de synthèse

Ouedraogo Rahim, Lemeilleur Sylvaine, Loconto Allison, Emmenegger René, Oum Koulthoum Abdou, Martin Thibaud, Le Bellec Fabrice. 2025. La reconnaissance institutionnelle des systèmes participatifs de garantie d'Afrique de l'Ouest et du Centre comme levier de réduction de l'usage des produits phytopharmaceutiques de synthèse. Cahiers Agricultures, 34:17, 11 p.

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Ouedraogo et al.2025.Cahiers Agricultures.pdf

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Titre anglais : Institutional recognition of participatory guarantee systems in West and Central Africa as a lever for reducing the use of chemicals.

Liste HCERES des revues (en SHS) : oui

Thème(s) HCERES des revues (en SHS) : Géographie-Aménagement-Urbanisme-Architecture

Résumé : Les systèmes participatifs de garantie (SPG) sont des systèmes d'assurance de qualité biologique orientés localement et basés sur la participation active des acteurs. Ils permettent aux différents acteurs de valoriser économiquement leurs produits issus de pratiques agricoles durables, mais aussi de bénéficier de conseils et de solutions techniques pour une amélioration continue de leurs systèmes de production, de transformation et de commercialisation. De ce fait, les SPG peuvent être pensés comme de véritables leviers de réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques de synthèse. Pour assurer leur pérennité, la question de la reconnaissance institutionnelle des SPG par les pouvoirs publics est au coeur de nombreux débats. Cet article se propose d'analyser les freins et leviers à une reconnaissance institutionnelle des SPG en Afrique de l'Ouest et du Centre, ainsi que les perceptions des acteurs sur les avantages et les inconvénients de leur harmonisation. Pour ce faire, nous avons organisé le premier atelier régional des SPG d'Afrique de l'Ouest et du Centre, réunissant 31 participants dont des acteurs issus de13 SPG de 10 pays différents. Les résultats de l'atelier montrent que les acteurs ont des perceptions mitigées, mais convergentes. Si la reconnaissance institutionnelle est perçue comme un facteur important, les acteurs craignent une fragilisation des acquis collectifs et des modes d'auto-organisation de ces initiatives, dans le cas d'une forte implication de l'État. Ainsi, ils aspirent à une gouvernance en co-gestion, avec des responsabilités partagées entre les institutions étatiques et les acteurs locaux. Cela vise à éviter une verticalité dans la gestion des SPG et à permettre une adaptation des différentes règles aux contextes et réalités propres à chaque SPG. Cet article contribue ainsi à mieux éclairer le choix des pouvoirs publics, afin que leur implication dans les SPG soit un levier de réduction des produits phytopharmaceutiques de synthèse en Afrique de l'Ouest et du Centre.

Résumé (autre langue) : Participatory Guarantee Systems (PGS) are locally-oriented organic quality assurance systems based on the active participation of stakeholders. PGS enable stakeholders to enhance the economic value of their products derived from sustainable agricultural practices, and also to benefit from advice and technical solutions for the continuous improvement of their production, processing and marketing systems. As a result, PGS can be seen as genuine levers for reducing the use of chemicals. To ensure their sustainability, the question of institutional recognition of PGS by public authorities is at the heart of many debates. The aim of this article is to analyze the obstacles and levers to institutional recognition of PGS in West and Central Africa, as well as stakeholders' perceptions of the advantages and disadvantages of harmonizing them. To this end, we organized the first regional workshop of PGS in West and Central Africa, bringing together 31 participants from 13 PGS in 10 different countries. The results of the workshop multiple discussion sessions show that actors' perceptions are mixed, but convergent. While institutional recognition is seen as an important factor, stakeholders fear that the collective achievements and self-organization of these initiatives will be undermined by a heavy involvement of public authorities. Therefore, they aspire to co-management governance, with responsibilities shared between governments and local actors. This aims to avoid verticality in the management of PGS, and to enable the different rules to be adapted to the specific contexts and realities of each PGS. This article thus contributes to better informing the choice of public authorities, so that their involvement in PGS can be a lever for reducing the use of chemicals in West and Central Africa.

Mots-clés Agrovoc : agriculture biologique, pesticide, agroécologie, approche participative, produit biologique

Mots-clés géographiques Agrovoc : Cameroun, Burkina Faso, Sénégal, Bénin, Afrique centrale, Afrique occidentale, Afrique au sud du Sahara

Mots-clés libres : Afrique de l’Ouest et du Centre, Agroecologie, Institutions, Produits phytopharmaceutiques, Système participatif de garantie, Agroecology, Chemicals, Harmonization, Participatory guarantee system, West and Central Africa

Auteurs et affiliations

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/613846/)

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