Vergne Timothée. 2009. Epidémiologie de Trypanosoma evansi en Thaïlande : études expérimentales de la transmission vectorielle par les sangsues et les tiques. Montpellier : UM2, 56 p. Mémoire de master 2 : Biologie géosciences agroressources et environnement. Parcours santé animale et épidémiosurveillance dans les pays du sud : Université Montpellier 2
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Résumé : Afin d'évaluer les liens qui existent entre les grands ruminants (bovins, chevaux) et les petits rongeurs concernant la maladie induite par #Trypanosoma evansi#, cette étude s'est concentrée sur les modalités de transmission par la sangsue #Hirudinaria manilliensis# et par les tiques. Tout d'abord, quelques sangsues récupérées sur le terrain (7/13) se sont révélées porteuses d'ADN de #Trypanosoma evansi#. Il a ensuite été montré que le parasite, une fois ingéré par la sangsue, restait confiné dans le tube digestif et qu'il y mourrait en quelques heures. L'ADN était quant à lui détectable pendant plus de 30 jours dans le contenu digestif de la sangsue. Aucun des 18 essais de transmission, réalisés de 30 minutes à 30 jours après le repas infectant des sangsues sur des rats infectés, n'a provoqué de passage du parasite à des rats sains lors d'un repas révélateur. Au vu de tous ces résultats, il semble que la sangsue #Hirudinaria manilliensis# n'est pas un bon vecteur de #Trypanosoma evansi#. Afin, d'évaluer la transmission du parasite par ingestion de tiques gorgées sur animal contaminé, des expériences préliminaires ont précédé les essais de transmission. Pour s'assurer du possible passage du parasite à travers la muqueuse buccale, des rats et des souris ont consommé 1ml de sang contaminé. Les rats ont présenté une forte parasitémie dès 3 jours après l'ingestion des parasites. Les souris, quant à elles, sont restées négatives tout au long du suivi. La survie de #T. evansi# dans l'organisme de la tique a aussi été étudiée. Il est apparu que le parasite est capable de survivre entre 2 et 4 heures dans les tiques du genre #Rhipicéphalus#. Au vu de ces deux résultats préliminaires, il paraissait justifié de réaliser des transmissions expérimentales. Des tiques du genre #Boophilus# se sont gorgées sur des bovins splénectomisés infectés mais la très faible parasitémie a provoqué l'échec de la transmission aux rongeurs. Des tiques du genre #Rhipicéphalus# se sont gorgées sur des rongeurs infectés. Les essais de transmission aux bovins par ingestion de ces tiques sont restés négatifs. Le faible nombre de tiques récoltées a empêché de tester la transmission de rongeur à rongeur par ingestion de tiques contaminées.
Classification Agris : L73 - Maladies des animaux
Auteurs et affiliations
- Vergne Timothée, CIRAD-BIOS-US Formation en élevage (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/555049/)
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