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L'Office du Niger au Mali : d'une surconsommation des ressources en eau de surface en période d'étiage vers une utilisation agricole des eaux souterraines

Tangara Bréhima, Lidon Bruno, Traoré Amadou Zanga, N'Diaye Kabirou. 2011. L'Office du Niger au Mali : d'une surconsommation des ressources en eau de surface en période d'étiage vers une utilisation agricole des eaux souterraines. In : Sécurité Alimentaire et changement climatique : Comment améliorer la contribution de l'Irrigation et du Drainage. CIID. Bamako : CIID, 23 p. Conférence régionale africaine de la CIID sur les irrigations et le drainage. 3, Bamako, Mali, 29 Novembre 2011/5 Décembre 2011.

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Résumé : Depuis sa création l'Office du Niger a progressivement accru ses prélèvements de la ressource en eau du fleuve Niger sous l'effet conjugué d'une faible efficience et d'une demande croissante due au développement des superficies aménagées et de la double culture en particulier de riz. Cette tendance est renforcée par un accroissement de la demande en eau d'irrigation des cultures du fait d'une baisse notoire des pluies (460 mm/an au cours des vingt dernières années contre 600 mm/an au cours des 20 précédentes, des fortes températures, et d'une forte évapotranspiration (2430 mm/an). Face à des débits du Niger qui ont été très variables au cours des 50 dernières années, les prévisions quant aux disponibilités futures en eau pour l'irrigation restent contradictoires. Il est de ce fait difficile d'évaluer l'impact à attendre de l'effet conjugué du changement climatique et de l'intrinsèque variabilité du climat et des effets anthropiques (futurs barrages entre autres). Dans ce contexte, l'augmentation de la demande en eau, particulièrement en contre saison, pourrait, comme dans tous les grands périmètres irrigués du monde, être en partie satisfaite par l'exploitation de la nappe, faisant de sa remontée un atout. Cet article vise à évaluer l'impact de l'extension des surfaces cultivées et en particulier du développement des cultures de contre-saison sur la dynamique de la nappe dans les périmètres irrigués du Kala inférieur de la zone ON. Il tend à montrer que même si la marge d'amélioration de l'efficience de l'irrigation reste très importante, les pertes structurelles continueront à recharger la nappe de façon non négligeable. Face à une ressource en eau limitée en contre saison, il tend à conclure que l'exploitation de cette ressource en eau pourrait significativement contribuer à sécuriser le développement des cultures de saison sèche. Comment valoriser ce potentiel dans le contexte technologique, socio-économique et institutionnel de l'Office du Niger est d'ailleurs au centre d'une réflexion à laquelle de nombreux projets tentent depuis peu d'apporter les premiers éléments de réponse (PCDA, FODESA, l'IWMI, étude des ressources en eau souterraine en vue de leur exploitation durable à des fins d'irrigation commanditée par le SDD-ZON entre autres).

Classification Agris : P10 - Ressources en eau et leur gestion
P40 - Météorologie et climatologie
F06 - Irrigation

Auteurs et affiliations

  • Tangara Bréhima, IER (MLI)
  • Lidon Bruno, CIRAD-ES-UMR G-EAU (FRA)
  • Traoré Amadou Zanga, ENI (MLI)
  • N'Diaye Kabirou, Centre du riz pour l'Afrique (SEN)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/566622/)

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