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Évaluation de l'arrière effet de la culture du coton sur la production céréalière en zone cotonnière du Mali

Sissoko Fagaye, Coulibaly Doubangolo, Cissé Ousmane, Dugué Patrick. 2015. Évaluation de l'arrière effet de la culture du coton sur la production céréalière en zone cotonnière du Mali. In : AGRAR-2013 : L'agriculture face aux défis de l'alimentation et de la nutrition en Afrique : quels apports de la recherche dans les pays cotonniers. Fok, Michel (ed.), Ndoye, Ousmane (ed.), Koné, Siaka (ed.). Gembloux : PAG, 149-160. ISBN 978-2-87016-138-8 Conference of African Research on Agriculture, Food and Nutrition. 1, Yamoussoukro, Côte d'Ivoire, 4 Juin 2013/6 Juin 2013.

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Version publiée - Français
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Titre anglais : Assessment of the rear effect of cotton cultivation on cereal production in cotton zone of Mali

Résumé : Au Mali, l'agriculture est l'activité principale de 80 % de la population. Aujourd'hui, l'accroissement de la pression anthropique sur les ressources agro-sylvo-pastorales est un problème important dans la gestion territoriale. L'agriculture s'exerce dans des conditions climatiques aléatoires avec des risques importants de sécheresse et d'inondation au cours de la campagne agricole. Les systèmes de cultures pluviaux sont dépendants de la pluviométrie ce qui rend difficile tous processus d'intensification. Le coton est une culture stratégique pour les producteurs de la zone cotonnière. Cependant, une baisse tendancielle des rendements du coton est constatée depuis plusieurs années ce qui affecte les rendements des autres cultures, notamment les céréales. La baisse de la fertilité a été identifiée comme une des raisons de la baisse des rendements. Les systèmes agricoles actuellement pratiqués au Mali ne mettent pas un accent particulier sur l'intensification durable. Les producteurs ne sont pas très regardants sur la performance des variétés (des variétés traditionnelles souvent peu performantes sont utilisées par méconnaissance), les itinéraires techniques sont mal appliqués (pas d'apport de fumure sur la plupart des céréales sèches, les entretiens culturaux sarclages et buttages mal exécutés), l'intégration de l'agriculture à l'élevage n'est pas bien assurée (mauvaise utilisation de la biomasse produite, mauvais entretien des animaux de trait). A part le coton dans une moindre mesure, la protection phytosanitaire des cultures est inexistante. Face à cette situation, des propositions d'intensification durable doivent être faites afin de permettre aux producteurs de se maintenir dans un environnement incertain. Les rendements du coton, du sorgho et du mil avoisinent la tonne par hectare. La faiblesse des rendements du sorgho et du mil s'explique par la non-fertilisation, par utilisation des variétés traditionnelles certes adaptées aux conditions agro-écologiques mais peu productives, par le non-renouvellement des stocks de semences. Elles bénéficient de l'arrière effet de la fertilisation organo-minérale apportée sur le cotonnier. Cependant, l'utilisation de nouvelles semences permet de doubler voire tripler ces niveaux de rendements. On retient que l'amélioration de la productivité des cultures de céréales passe par une bonne gestion des ressources naturelles, une meilleure intégration de l'élevage et de l'agriculture et une bonne gestion des intrants ce qui permettra d'assurer la sécurité alimentaire.

Résumé (autre langue) : In Mali, agriculture is the main activity of 80% of the population. Today, the growth of the anthropic pressure on pastoral agro-sylvo resources is an important problem in territorial management. Agriculture is done in uncertain climatic conditions with important risks of drought and flooding during growing season. The systems of pluvial cultures are dependent of the rainfall what makes all processes of intensification difficult. Cotton is a strategic culture for producers in cotton zone. However, cotton yield is decreasing since several years what affects cereals yields. Soil fertility decrease has been identified like one the reasons. In Mali, current agricultural practiced systems don't put a particular accent on intensification. The producers are not very stingy on varieties performance (traditional varieties with often little performance are used by ignorance), technical itineraries are badly applied (no manure applied in dry cereals, weeding and buttage badly executed), agriculture and raising integration are not well assured (bad use of biomass produced, bad maintenance of feature animals). Only cotton is protected. Facing this situation, intensification propositions must be made in order to allow producers to maintain itself/themselves in an uncertain environment. Cotton, sorghum and millet yield are last than 1 000 kg by hectare. The weakness of sorghum and millet yield can be explained by no fertilization, by the use of traditional varieties certainly adapted to agro-ecological conditions but little productive, by the no renewal of seeds stocks. Cereals benefit the rear effect of the organo-mineral fertilization brought on cotton. However, the use of news seeds permits to duplicate or even triple yields. One keeps that the improvement of the productivity of cereals pass by good management of natural resources, a better integration of raising and agriculture and a good management of the inputs what will permit to assure food security.

Classification Agris : F08 - Systèmes et modes de culture

Auteurs et affiliations

  • Sissoko Fagaye, IER (MLI)
  • Coulibaly Doubangolo, IER (MLI)
  • Cissé Ousmane, CMDT (MLI)
  • Dugué Patrick, CIRAD-ES-UMR INNOVATION (MAR)

Autres liens de la publication

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/578114/)

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