Cortesero Anne-Marie, Ajaguin Soleyen Cédric, Atiama-Nurbel Toulassi, Clerc Patricia, Dorla Emmanuelle, Graindorge Rachel, Lamy F., Laurent Philippe, Deguine Jean-Philippe.
2019. Efficacité insecticide d'huiles essentielles de deux Pipéracées sur des ravageurs des cultures.
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Résumé : La finalité du projet Biopiper est de produire durablement des extraits naturels de deux Pipéracées, en vue de leur utilisation dans le cadre de la Protection agroécologique des cultures et de biocontrôle. L'action 3 du projet vise à mesurer l'efficacité des extraits de ces plantes sur divers bioagresseurs de caractère générique et d'importance économique à La Réunion et à l'échelle nationale. Nous présentons ci-dessous les principaux résultats obtenus sur quelques insectes ravageurs au laboratoire. Sur les Mouches des fruits, ravageurs redoutables à l'échelle mondiale, les DL 50 et DL 95 (doses létales de 50 % et 95 % de la population) ont été mesurées sur 4 espèces (Zeugodacus cucurbitae, Bactrocera zonata, Ceratitis quilicii et Neoceratitis cyanescens), avec des extraits à base d'huile essentielle de 2 écotypes de chacune des 2 plantes concernées (écotypes Roche écrite et Notre Dame de la paix pour Peperomia borbonense (Peb) et de Mare Longue et Plaine des Palmistes pour Piper borbonensis (Pib)). L'analyse des résultats des DL 50 montre que : a) l'huile essentielle de Pib est toujours plus (ou aussi) efficace que celle de Peb ; b) l'huile essentielle de Pib-ML (Mare Longue) est, dans la grande majorité des cas, plus efficace que celle de Pib-PAL (Plaine des Palmistes) ; c) les huiles essentielles des deux écotypes de Peb (REC et NDP) ont des propriétés équivalentes ; d) globalement, l'extrait qui apparaît le plus efficace sur les Mouches des fruits est l'huile essentielle de l'écotype Mare Longue de Piper borbonense. Par ailleurs, des DL50 ont également été mesurées avec des extraits à base d'acétate d'éthyle sur l'espèce Z. cucurbitae. L'analyse montre que l'extrait à base d'acétate d'éthyle de l'écotype Pib-PAL est plus efficace que celui de Pib-ML et que les huiles essentielles (comparées une à une à leurs homologues) sont 6 à 30 fois plus efficaces que les extraits à base d'acétate d'éthyle. Les tests de DL 50 avec les huiles essentielles ont été conduits sur d'autres arthropodes que les Mouches des fruits : 2 ravageurs d'importance économique (Bemisia tabaci, individus issus d'élevage ; Frankliniella occidentalis, individus prélevés en culture de poivron sous serre), une drosophile (Drosophila melanogaster, individus issus d'élevage). Les DL 50 ont été obtenues pour B. tabaci, D. melanogaster. L'analyse des résultats montre que : a) quel que soit l'écotype et quel que soit l'extrait, la DL 50 est supérieure pour B. tabaci ; b) les huiles essentielles de Pib sont significativement plus efficaces que celles de Peb ; c) il n'y a pas différence de DL 50 entre les écotypes d'une même plante (entre Peb-NDP et Peb-REC d'une part et entre Pib-ML et Pib-PAL d'autre part). Les tests de DL50 sur Thrips n'ont pas abouti. Les résultats obtenus ont en effet montré une grande variabilité, qui n'a pas permis de déterminer une DL50. Nous imputons cette variabilité aux états variables des individus prélevés en serre (traitements pesticides par exemple). L'huile essentielle de Peb a également été testée sur différents ravageurs des brassicacées (la mouche du chou, Delia radicum, le méligèthe Meligethes aeneus et l'altise d'hiver, Psylliodes chrysocephala). Un effet biocide a été trouvé sur tous les insectes testés avec des variations importantes de sensibilité : les méligèthes étant les plus sensibles. Des tests olfactométriques ont également été réalisés et ont révélé que l'huile essentielle de Peb n'était pas répulsive. Ce résultat est encourageant et permet d'envisager une application ciblée du produit toxique via la nourriture ou les sites de nutrition du ravageur (approche " attract & kill "). L'efficacité au champ des huiles essentielles sur aleurodes, punaises et pucerons ont été testés lors d'essais préliminaires. Un test de miscibilité a été préalablement réalisé afin de choisir l'adjuvant adéquat pour l'application des préparations au champ. Les limites méthodologiques de ce type d'essais seront discutées.
Auteurs et affiliations
- Cortesero Anne-Marie, Université de Rennes I (FRA)
- Ajaguin Soleyen Cédric, CIRAD-BIOS-UMR PVBMT (REU)
- Atiama-Nurbel Toulassi, ARMEFLHOR (REU)
- Clerc Patricia
- Dorla Emmanuelle, Université de la Réunion (REU)
- Graindorge Rachel, ARMEFLHOR (REU)
- Lamy F.
- Laurent Philippe, ARMEFLHOR (REU)
- Deguine Jean-Philippe, CIRAD-BIOS-UMR PVBMT (REU)
Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/593879/)
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